vivre bien malgré le manque de sommeil

J'ai diminué de moitié mes antidépresseurs le 23 décembre, comptant sur les vacances des fêtes pour commencer la désaccoutumance du médicament et gérer le sevrage. En fin de compte, le vrai sevrage a commencé réellement il y a 6 jours, lorsque je l'ai arrêté complètement. Je me suis rendue compte que ce n'est pas mon épaule douloureuse qui est la cause de mes insomnies mais l'arrêt définitif du médoc (même si mon épaule douloureuse reste douloureuse). Hier soir, cela m'a pris une éternité avant de m'endormir et je n'ai pas bien dormi. À 6 heures am, j'étais réveillée. Je me suis levée à 6h30. J'ai une grosse journée devant moi, et il est certain que le manque de sommeil aura un impact (ça me prend un bon 9 heures pour être fonctionnelle). Je suis habituée à gérer mes malaises physiques et mentaux depuis le temps, mais disons que la trame de mes journées lorsque le sommeil est carencé est transformé en quelque chose qui ressemble à de la survie. Ce n'est pas facile et ça demande du courage (mais qui dort bien, et assez?). Cela a un effet sur ma façon de gérer les personnes et les événements, je crains le trop, ou le pas assez, le déséquilibre et les mauvaises décisions, la perte de toute forme d'investissement personnel, ou à l'opposé le perfectionnisme obsessionnel afin de pallier l'espèce de perte de contrôle que je peux ressentir. Bref, je remets ma vie et ma volonté à Dieu, et je garde à l'esprit les "4 Accord Toltèques", qui m'aident à focuser sur l'essentiel: 

1) parole impeccable

2) faire de son mieux à chaque moment

3) ne rien prendre de personnel

4) ne faire aucune supposition

Cela aide à éliminer, dans mon cas, la paranoïa, la peur du jugement des autres, le sentiment de perte de contrôle maladif, la compulsion de la perfection, le ressentiment, l'apitoiement et j'en passe. Je fais ce que j'ai à faire, du mieux que je peux, à chaque moment, et je laisse l'univers s'occuper du reste. Ça enlève une pression énorme sur mes épaules, et enlève l'idée de performance aveugle (pour contrer ses insécurités et non pas pour être efficace et utile).