le maillon faible de ma personnnalité: l'auto-destruction par la pensée
Je viens d'écrire un texte. Il s'est malencontreusement effacé, et pour une raison que j'ignore, je n'ai pas été capable de le récupérer. C'était la drôle d'histoire d'une fille (moi) qui a perdu la boule hier, et qui, semblablement, est à la veille, si elle ne fait rien, de s'enfoncer davantage. Les sentiments et émotions contradictoires qui m'ont animée sont de l'ordre de l'incohérence la plus totale, genre, pêle-mêle:
envie de disparaître
envie d'en finir
tendresse extrême pour ma fille, et, par extension, haine de moi-même en tant que mère
souhait d'être seule, que personne ne me dérange, que j'aie la sainte paix, pour longtemps
sentiment d'être une mauvaise personne, sèche de coeur et ignoble dans ma façon de m'enfoncer de plus en plus dans la solitude
sentiment que je vais être punie d'une façon ou d'une autre pour mon manque de qualités d'être humain normal
écoeurée de ne pas pouvoir être juste bien sans avoir à rien faire pour
écoeurée de sentir les fantômes des gens que j'abandonne (que j'ai vraiment le sentiment d'abandonner) et qui sont présents davantage dans ma vie que s'ils étaient physiquement près de moi
sentiment de défaite
envahissement par la colère, sentiment que je fais tout ce que je peux et que les gens ne me donnent rien en retour, tous des sans-coeur
envie de fuir, très loin, afin de ne pas faire davantage de mal à quiconque
incapacité de vivre ce que je suis en train de vivre
sentiment de vivre un cauchemar par ma seule et unique faute
être incapable de supporter d'avoir le sentiment de faire du mal à ceux que j'aime le plus au monde
j'ai fait pleurer ma fille, pour absolument aucune raison valable
obsédée par l'image de ma fille qui vient de prendre un bain, la serviette enroulée autour de son petit corps, les yeux humides (PAR MA FAUTE)
avoir le sentiment de vouloir la paix à tout prix (je suis obsédée par cela) et que l'envahissement de cette idée fixe a (et aura) des conséquences désastreuses concernant ma relation avec ma fille
sentiment que je suis en train de faire vivre à ma fille mon pire drame, celui de se sentir rejetée et abandonnée
(...)
Je sais que j'ai une responsabilité face à mon état, que tout n'est pas coulé dans le béton. Je suis menstruée, je suis en train d'essayer d'arrêter mon antidépresseur (il m'est apparu que durant le temps de fêtes cela serait une bonne idée...), et je ne fais pas de meeting, ne suis allée à aucune fête et n'ai vu personne depuis le 23 décembre (sauf ma fille). On dirait que j'essaie d'étirer la corde le plus possible afin de voir jusqu'où et jusqu'à quand je peux tenir le coup. Je me teste, et c'est tellement con.
Je régresse. Je suis sur une pente savonneuse. Pourquoi je fais ça?
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