une journée de repos bien méritée

Les deux dernières semaines ont été excessivement dures au bureau. Je suis constamment sollicitée et sur la sellette, toujours en mouvement comme une toupie ou à mon bureau à réfléchir et mettre en place un paquet de choses qui doivent être pensées correctement, avec discernement et sang-froid. C'est intense. Ça prend une bonne santé, et de l'énergie. J'aime mon travail, même si je considère n'être pas assez bien rémunérée pour le responsabilités que j'ai. Je me donne à 100% et je suis heureuse d'être capable de montrer ma fiabilité et mon dévouement en toutes circonstances. Cette capacité que j'ai de faire du bon boulot m'apparaît comme une grâce, qui est un don, i.e. quelque chose que je ne mérite pas, mais qui m'est prêté et dont je dois user avec respect et humilité. Je pourrais tout perdre en quelques minutes. Et ce n'est pas du négativisme que de concevoir cela. Je pourrais tomber malade, perdre mes capacités, ma santé mentale, ma sobriété, mourir. Ce sont des choses qui arrivent. Lorsque cela n'arrive pas, que j'aie la santé mentale, physique et la capacité de donner mon 100%, c'est une grâce, un plus, un privilège, une gracieuseté de la vie. Il n'empêche que je suis crevée. C'est un peu trop. Nous sommes samedi matin, 10h58, je me suis levée, me suis nettoyée le visage, étalé mon sérum à la vitamine C et ma crème SPF 30, redessiné mes sourcils. Ai avalé 2 Tylénols (très douloureusement menstruée), fait du café, deux brassées de lavage, lu un peu La Presse, en grignotant 2 pamplemousses et quelques galettes de riz bio avec beurre de peanuts. Je dois changer et nettoyer ma literie. Récurer la salle de bain. Aller à la bibliothèque. Faire quelques courses pour un Pad Thai que je veux faire pour le souper (il me manque de la sauce aux huîtres sans gluten). J'aimerais commencer sérieusement le bouquin emprunté il y a quelques semaine "Il est avantageux d'avoir où aller" d'Emmanuel Carrère. Ou peut-être une des "romans durs" de Georges Simenon, auteur que j'admire beaucoup (il n'a pas écrit que sur l'inspecteur Maigret, loin de là). C'est tout pour l'instant.