je crois que toutes les amours ont un prix

Ai écrit hier un texte que j'ai ensuite enlevé de ce blogue. Pour les conséquences éventuelles sur la paix d'esprit d'un membre de ma famille, et même s'il y a peu de chance qu'il soit lu par ce dit membre. Je ne prends pas ce risque. Je m'en veux d'être une personne qui éprouve de la colère et du ressentiment puéril face à ce que d'autres trouveraient tout à fait normal et ok. Et ce que j'ai écrit hier m'apparaît tout à fait monstrueux. Lorsque je commence à m'en vouloir pour ce que je suis (ou pense que je suis) et ce que j'éprouve, c'est que mon ego malade refait surface. Par ailleurs, suis-je normale? 

Ai visionné en fin de semaine le film très violent "Juste la fin du monde" de Xavier Dolan et lu le très parfaitement traumatisant "Le train" de Georges Simenon; ces deux oeuvres ont eu un impact réel sur moi, m'ont vraiment interpellée; d'une certaine façon, ils décrivent des liens d'amour entre humains, ces liens d'amour qui peuvent tellement s'assimiler à la haine, ou créer la haine. Les amours terrestres ont toujours un prix. Rien n'est plus dangereux que l'amour entre humains. On ne sait jamais comment ça va finir. Et je ne parle par nécessairement de ces amours passionnelles entre deux amants, etc. L'amour pour moi est définitivement un challenge de tous les jours. J'y pense très souvent. C'est mon domaine de prédilection en fait. Tour part de là. Dès qu'on aime, ou qu'on accepte l'amour d'autrui, on entre dans l'inconnu. L'inconnu des innombrables possibilités de choix et des diverses conséquences liées à ces choix. Choix faits par amour, et qui peuvent devenir occasions de lamentables souffrances, toutes plus ou moins égocentriques. Et qui peuvent tuer. L'amour a toujours un prix. Ce qu'on donne, ou ce qu'on ne donne pas, a un prix. Il faut toujours payer de soi pour l'amour. Sauf l'amour de Dieu, qui est gratuit, illimité et puissant. C'est ce que je crois.