incidents corporels
Hier j'ai fait le marché et les sacs étaient lourds. Je savais qu'avec ma côte cassée ce n'était pas une bonne idée de les traîner jusqu'à l'appartement, même sur une courte distance de marche, mais je l'ai fait pareil. Avais-je le choix. La petite partie quelque part, en train de faire une sieste ou inopérante d'une façon ou d'une autre. J'ai peur que les deux morceaux de côte ne se ressoudent pas ou ne se déplacent. Je ne connais rien à ce domaine là et n'ai aucune idée de la vitesse de recollement des os. Est-ce que les os font mal. Pourquoi j'ai mal, etc. Ça ne me tente pas de faire un million de recherches sur internet alors que ma propre réalité pourrait ne pas correspondre à ce que je lirai éventuellement. Il y a beaucoup de facteurs à considérer, c'est à y perdre son latin, etc. Cependant, je sais que je ne dois pas soulever de poids trop lourds, ne pas faire de mouvements de rotation du tronc, et dormir sur le dos afin de ne pas écraser la cage thoracique. Ces petites choses banales faciles à ne pas oublier. Je me rends compte à quel point des incidents corporels de ce genre peuvent diminuer la qualité de vie. La prochaine fois que je verrai mon médecin, je demanderai à faire évaluer ma densité osseuse, pour voir si ceux-ci ne sont pas poreux ou quelque chose de ce genre. Vaut mieux prévenir que guérir. Je n'ai que 47 ans après tout. Sinon, l'angoisse du samedi matin a disparu pour laisser la place à l'angoisse du lundi à venir (nouvelle patronne, preuves à faire). Nous ne sommes que dimanche matin, 11h03, et déjà je prévois la semaine à venir avec l'angoisse au coeur, sans autre raison que l'appréhension de l'inconnu. Je me suis levée à 8h30, me suis nettoyé le visage, étalé ma crème hydratante SPF 30, coupé des légumes pour la sauce chili que je vais faire tantôt (préparer la bouffe en 2 temps me semble une bonne technique pour éviter l'écoeurantite de préparer un plat pour la semaine à venir). J'ai déjeuné: clémentines, galettes de riz, beurre d'arachides, en lisant La Presse du samedi, version papier. Lavé la vaisselle, dit bonjour à la petite en discutant un peu de l'idiot qui s'est acharné à sonner chez nous la nuit dernière à deux heures du matin, me suis fait un café expresso. Après avoir fini d'écrire, je vais faire du lavage et continuer de lire "Lettres à Sartre", de Simone de Beauvoir (correspondance publiée après sa mort). Je suis une privilégiée. Méditer là-dessus.
Commentaires
Enregistrer un commentaire