carpe diem
Mon corps craque et grince des dents, mais il avance, non pas courageusement, mais parce qu'il le faut. Est-ce là du courage? On a vu des corps se mouvoir dans des états de délabrement plus sérieux que le mien. Bref, je suis allée chez mon médecin hier, après j'ai passé des radios pour mon thorax et mon épaule. Les résultats seront transmis au bureau du docteur aujourd'hui. Je dois redonner un échantillon de sang pour analyse, mes plaquettes sanguines sont trop peu élevées. Je donne plus de soins à mon corps qu'à mon âme. Ce n'est pas une bonne chose. Garder un équilibre dans tout ce qu'on doit faire dans la vie pour garder un lien sain entre le corps, l'âme et l'esprit. Tout un mandat. Ça prend de la discipline, du courage, et surtout, de la constance. Parfois, ne rien faire c'est faire quelque chose aussi. Laisser les choses faire leur temps. Mais, fondamentalement, lorsque mon corps craque, mon âme apparait. C'est l'humilité.
Le tatouage que je me suis fait faire en début de semaine et qui m'est apparu soudainement incompatible avec ma profession, mon esthétique, etc. me semble maintenant le dernier de mes soucis. C'est fait et puis c'est tout. Il sera le signe, tout simplement, qu'un jour j'ai senti le besoin de marquer mon corps à l'encre une fois de plus (une fois de trop?), et que le résultat est la manifestation d'un état d'âme ponctuel, d'une envie, mais significatif de mon état d'esprit à ce moment-là. Une création, pour un moment particulier de ma vie.
Je vois mes parents dimanche. J'ai tellement hâte que cela soit fini, qu'on n'en parle plus pour les (deux? cinq?) prochaines années. Tellement ambivalente envers ma famille. Cela dépasse l'entendement. Lorsque je suis éprouvée par quelqu'un, j'ai tellement de difficulté à pardonner. Malgré toute ma volonté, alors que je sais que c'est bon pour moi, j'arrive difficilement à extirper le ressentiment de moi, et je reste invariablement engoncée dans la souffrance, victime de mes révoltes intérieures qui ne nuisent que moi. Et qui me nuisent sérieusement. Qui produisent des effets sérieux dans tous les domaines de ma vie. Être une victime de ses ressentiments, c'est être la victime des autres. Se poser en victime, c'est l'absolu contraire de la liberté, de la paix et du fameux CARPE DIEM, tellement à la mode ces jours-ci.
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