la fin du week-end, le début d'autre chose non réclamé

L'angoisse du lundi matin, alors qu'au travail ça démarre presque toujours sur les chapeaux de roues, et que cela vient avec ce brusque flux d'adrénaline non réclamé des sens et de la cérébralité qui sont au ralenti, émoussés par les rythmes lents de la fin de semaine, et qu'il faut bouleverser cette paix si ardemment réclamée et voulue et nécessaire. En deux temps trois mouvements, tout est bousculé, fini le rythme apaisé, le corps reposé, les minutes lentement égrenées, et bienvenue dans le monde du travail où cette belle énergie sert la production active et les dossiers qui s'empilent et les problématiques et les coups de téléphone, etc. C'est cette mise en route (en déroute) qui angoisse. C'est le sentiment qu'il se pourrait que je ne veuille plus ou que je n'y arrive pas. C'est le cri de mon corps et de mon esprit qui réclame qu'on lui foute la paix et qu'on lui permette une accalmie reconduite en minutes, en heures et en jours. C'est le frein de l'âme qui est rebutée à l'idée d'être négligée encore une fois, écartée au profit de la production de masse. Il faut que je fasse abstraction de ce ramollissement des lundis matin et que je me mette en action, que je me prépare et que je bouge sans me laisser abattre, que je me fasse violence. C'est ça l'angoisse des lundis matins. C'est de l'adrénaline non sollicitée.

Commentaires

Articles les plus consultés