Alexandre Chenevert
J'ai lu "Alexandre Chenevert" de Gabrielle Roy hier. On entre dans l'intimité d'un homme de 52 ans, Alexandre Chenevert, caissier de banque, peu après la 2e guerre mondiale, à Montréal, soucieux, maladif, tourmenté, insomniaque, jusqu'à sa mort d'un cancer de la prostate à 54 ans à l'hôpital. Les différentes parties du livres se résument à ceci:
les pensées échevelées d'Alexandre Chenevert durant une longue et pénible nuit d'insomnie
Alexandre Chenevert au travail à la banque le lendemain, abruti et troublé par le manque de sommeil
Alexandre fait ce jour-là une erreur de calcul de 100$ remis en trop à un client
Alexandre rencontre le gérant de banque pour remettre sa démission qui sera refusée
visite impromptue d'Irène, sa fille, avec son enfant, Paul, à l'appartement qu'occupe Alexandre et sa femme Eugénie; sentiment de désolation d'Alexandre face aux siens
Alexandre va voir un médecin, le dr Hudon, pour ses troubles gastriques, nerveux, ses maux de tête, son insomnie et autres petites calamités; celui-ci lui recommande "d'essayer d'être heureux"
virée à St-Donat sur le bord d'un lac où Alexandre va vivre "la plus belle journée de sa vie" et où il va essayer de décrire, sans succès, par une lettre au lecteur de son journal habituel, sa fulgurance
retour brutal à la ville, aux activités habituelles de la vie, dégradation de l'état de santé d'Alexandre
agonie et mort d'Alexandre à l'hôpital des suites de la propagation de son cancer de la prostate à l'entièreté de son corps
C'est le 3e roman de Gabrielle Roy. Il y eu précédemment "Bonheur d'occasion" (prix Femina et prix du Gouverneur général 1947) et "La petite poule d'eau". Il ne m'était jamais venu à l'esprit de lire cet "Alexandre Chenevert" dont on n'a jamais beaucoup entendu parler à moins que je ne me trompe et qui n'a pas été récompensé. Ses oeuvres majeures sont "Bonheur d'occasion" et "La détresse et l'enchantement", des petites pépites. Alexandre Chenevert est un beau livre triste et ironique. Il m'a beaucoup plu. Pas certains aspects du personnage principal, j'ai reconnu mon père. C'est beau la littérature. J'ai passé une merveilleuse quatrième journée du congé de pascal grâce à ce livre.
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