au bureau en ce samedi....

Je suis au travail (exceptionnellement le samedi), et ce soir je fais un meeting AA pour accompagner un membre ami à moi qui « prend son gâteau » de 19 ans (abstinence complète de drogue et d’alcool en langage « AA »). Il faut ce qu’il faut, je dois y aller même si ça ne me tente tellement pas. On dirait que je me suis mise en tête que les meetings, c’est les midis seulement et ce qui vient en surplus c’est comme superfétatoire et emmerdant. Une promesse est une promesse, donc….et ce membre a tellement été là pour moi lorsque j’en avais besoin que je ne peux pas faire mon égoïste, c’est hors de question. Il se peut que je travaille aussi demain, ça va dépendre de ce qui se passera aujourd’hui au bureau. Si c’est le cas, je prendrai mon lundi off, de toute façon j’ai quelques heures en banque et la job ne sera pas trop intense pour ma collègue, à moins d’un pépin (ce qui pourrait arriver mais bon). L’ambiance est un peu froide au bureau avec elle, je me demande si ça ne serait pas le fameux « 7 ans » des couples, ce stade charnière que les ménages auraient à dépasser afin d’atteindre une vitesse de croisière satisfaisante, après des remous, secousses, et autres soubresauts déplaisants mais inévitables genre. On dirait que nous sommes un peu tannées l’une de l’autre, que l’humour ne règle pas nécessairement les choses comme avant. C’est moins fluide, moins bon enfant, moins léger. Nous nous connaissons trop peut-être, ou c’est le volume de travail particulièrement élevé qui empêche toute forme d’insouciance et de légèreté dans nos rapports depuis quelques mois. Nous sommes constamment sur la sellette, à courir d’un bord pis de l’autre, ça ne favorise pas trop les effusions et autres temps heureux de rapprochement et de complicité guillerette. C’est dommage, j’ai hâte qu’on puisse respirer un peu et se retrouver, si c’est possible.

Fatiguée, les nerfs à vif, mal au ventre pour aucune raison (ça brasse et ça gargouille là-dedans depuis que je suis levée), écoeurée d’être au bureau, désespérée de ma longue soirée à venir, etc. Que j’ai hâte…hâte à quoi finalement.