horrible nostalgie du dimanche
Il n'y a pas de vrai malheur, genre, tout est question d'attitude. Oui, je le crois sincèrement. Me concernant, je suis fragile. Je suis capable de m'enfoncer allégrement dans des spleens poches, douloureux. Ces jours-ci, alors que ma fille est sur le bord de signer une sous-location dans un quartier qui lui plait, donc de quitter notre appartement incessamment, je ressens avec effroi l'impermanence de toute chose. Tout passe, tout casse, tout lasse. Il n'y a rien d'acquis, ni dans l'affectif, ni dans le matériel, ni dans la position qu'on occupe dans la vie. Et la mort, elle, n'en parlons pas. Je suis une personne qui a beaucoup de difficulté à accepter le changement. J'ai tendance à ressentir beaucoup de nostalgie pour le passé, et j'embellis les choses, c'est ma tendance. Lorsque je suis aux prises avec une crise de nostalgie aigüe...ça ne fait pas de bien. ce n'est pas bon pour ma santé mentale. Je me remémore le temps béni où j'étais importante pour ma fille, le temps où nous avions une belle connection, lorsqu'elle me disait "Je t'aime maman", à tour de bras, pour un oui ou un non. Lorsque, sans aucune préméditation, elle me prenait fort dans ses petits bras de fillette en santé et me faisait sentir sharp et meilleure que je ne le suis. Les temps bénis où, elle bébé, je me sentais une lionne prête à tout pour la protéger et donner le meilleur de moi-même et l'aimer comme je n'ai jamais aimé personne. Les temps où j'étais probablement la personne la plus importante dans sa vie. Lorsque j'étais la reine, et elle la princesse. Lorsque j'étais à 100% dédiée à ma fille et que rien ni personne n'en prenait soin mieux que moi. Moi qui savait absolument tout sur sa belle petite vie d'enfant choyée, bien éduquée, bien nourrie et bien vêtue. Tout cela est terminé maintenant. Cela n'existe plus que dans mon cerveau de mère éplorée, et lorsque je ne serai plus, la page sera définitivement tournée. Les relations mères-filles sont fortes et terribles. Les temps qui viennent seront à vivre, il n'y a pas le choix. Moi de mon côté, elle de l'autre. Je sais que cela va bien aller pour elle, elle est prête. Me concernant, ça devrait aller. J'ai survécu à pire.
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