bonne nouvelle pour les mères: les enfants sont cruels et c'est tout à fait normal!

Vendredi matin, 7h32. Je me suis levée à 7h10. Je me suis rincée le visage et étendu ma crème de jour. Bu un verre d'eau. Installée devant mon portable pour écrire ce blogue. Maximum 8h25 je dois être en direction du métro. Maximum 9h00, rendue à mon bureau et puncher afin de ne pas être pénalisée pour mon retard. J'ai beaucoup de travail mais rien de trop impressionnant (à moins qu'une urgence ne survienne). Je vais partir tôt en fin de journée, si ma collègue est ok avec ça. Je dois aller m'acheter une crème de jour pour le visage et aller faire quelques courses pour les muffins aux bleuets et les crudités avec une petite trempette que je veux préparer pour le visite de mon neveu et sa conjointe enceinte demain pm. Je les ai invités dans un moment de creux cette semaine où je me suis dit que ça pourrait détendre l'atmosphère s'il y avait de la visite à la maison en fin de semaine. J'ai averti ma fille de leur venue en la textant: silence radio. L'atmosphère est pénible à la maison: peut-être que je mérite la situation actuelle. Je ne pense pas que "mériter" soit le mot approprié mais c'est le premier qui me vient en tête. J'ai parcouru rapidement deux bouquins empruntés à la bibliothèque concernant les relations mères-filles. En gros voici un résumé de ce que j'ai compris: il se pourrait que je sois immature dans la relation, que j'attende des remerciements et des égards là ils n'ont pas leur place nécessairement: l'amour d'une fille doit se projeter dans l'avenir, envers sa propre progéniture et non pas vers la mère (...), ce n'est pas quelque chose qu'une mère doit rechercher si elle est saine, sinon c'est un signe d'une mère carencée qui va chercher l'amour là où cela n'a pas lieu d'être. Une éducation réussie serait lorsque la fille est capable de se détacher de sa mère de façon saine et se projeter vers l'avenir sans résidus toxiques avec celle-ci (sans dépendance indue, genre). La mère doit être prête à accepter l'hostilité de son enfant et l'accueillir sans la détruire. Il n'est pas bon que l'enfant sente que la mère se sacrifie pour elle, l'enfant doit sentir cet amour comme étant inconditionnel sinon....gare aux névroses d'abandon et de rejet chez cette dite fille... La mère doit mettre des balises, des contraintes saines, des règles, et l'enfant peut résister comme un bon (en foutant la merde), et c'est correct et c'est normal. La mère doit accepter le nécessaire besoin d'émancipation de sa fille, respecter cela et être dans l'amour et l'accueil 24 heures sur 24 sans craquer ni vouloir se jeter par la fenêtre de désespoir et d'écoeurantite aïgue. Lorsque les règles, les balises et autres conventions ont été établies, il faut accepter que l'enfant les bafoue, les outrepasse, les dénigre et n'en fasse qu'à sa tête. L'indifférence, le mépris, et l'hostilité de l'enfant pris comme une forme d'indépendance et d'affranchissement, de manifestations intempestives de l'enfant qui devient adulte. Et la mère, méprisée, ignorée, qu'est-ce qu'elle fait. Et bien, saine, sereine, elle remplit le frigo, fait le ménage, vide les poubelles, se fait une belle vie gentille et gaie afin que l'enfant ne soit pas trop bouleversée de constater que sa mère est une larve qui n'est pas capable d'endurer la situation et qui s'écroule de désespoir sur le plancher de la cuisine en lâchant des mots orduriers. En gros, ces bouquins sont trop cons, ne m'apprennent rien d'utile. Ou plutôt me confirment le fait que les enfants sont cruels, et que c'est tout à fait normal. Merci la vie.

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