dépression passagère

Ai pris à la bibliothèque les "Mémoires d'outre-tombe" de François de Châteaubriand. À la première page du livre il écrit: "Je n'ai jamais été heureux. Je n'ai jamais atteint le bonheur que j'ai poursuivi avec la persévérance qui tient à l'ardeur de mon âme". C'est quoi être heureux. C'est quoi le bonheur. Une chose est certaine, ce n'est pas dans ce livre que je vais trouver des réponses. Mais ça fait des années que je veux me taper les mémoires de cet homme fameux, et c'est maintenant que ça va se passer. Ce n'est pas pour chercher le bonheur que j'affectionne tant la littérature. C'est pour me rapprocher de l'intelligence humaine, pour me faire sentir plus intelligente, plus au fait de ce que le génie humain, ou la créativité humaine peuvent produire. C'est pour me faire sentir plus près de l'homme que de la bête. Pour envisager la vie d'une façon différente. Sortir de mon quotidien, de mes petites misères, de mon moi et faire palpiter mon coeur comme rien d'autre dans mon univers n'a réussi aussi bien. Depuis la fin de semaine, je suis dans l'appesantissement de moi-même avec ce petit poison d'angoisse qui fait battre mon coeur plus frénétiquement que d'habitude, comme un mal de coeur sans nausées et sans régurgitation. Comme si je faisais une surdose de caféine. J'ai fait un meeting hier, par nécessité, parce que je ne me sens pas bien. Cela a été doux, et vrai. Je suis restée dans l'abattement, mais accompagnée d'une certaine tranquillité d'esprit; le coeur s'est remis à battre normalement. Je suis restée tard au bureau, sans nécessité, seulement par difficulté de passer d'un lieu à un autre, d'un état à un autre. Je n'ai pas cette énergie vitale qui permet de picorer dans la vie et me nourrir de tout ce qui est sur mon chemin. La vitalité n'est pas là est le chemin est aride. Pourquoi, et bien, sûrement que les difficultés avec ma fille y sont pour quelque chose, et la solitude aussi. Cette solitude voulue et assumée mais qui peut donner comme résultat cet engourdissement face à la réalité, cette difficulté à faire face à la vie de façon sereine, légère. L'ego qui se gorge de lui-même et qui extirpe de l'âme toute passion. Une dépression de l'humeur passagère seulement, je le souhaite de tout mon coeur, Je vais faire un autre meeting aujourd'hui, et faire ce que j'ai à faire, du mieux que je peux, dans tous les domaines de ma vie. Aujourd'hui, c'est St-Valentin. Je vais poser sur la table de travail de ma petite la boîte de chocolats fins que j'ai achetée pour elle, avec un petit mot.

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