que la femme est belle
J'ai partagé hier soir dans un minuscule groupe de AA, nous étions 8 genre, mais c'était ok, c'était parfait, dans le sens où il n'y a pas de recette magique pour un meeting parfait, il n'y a que des meetings où 2, 20, 200 alcooliques en rétablissement se réunissent afin de partager leurs expériences, etc., selon le mode de vie en 12 étapes. Il y avait une femme d'une trentaine d'années, un peu énigmatique, très belle, que je n'ai pas été en mesure de cerner vraiment, qui m'a proposé un lift en voiture pour retourner chez moi après le meeting. J'ai essayé de comprendre si elle avait besoin d'aide, si elle voulait parler, si elle était une membre des AA, mais elle était évasive avec son sourire de madone, indéchiffrable, nébuleuse, et compte tenu que je n'avais aucune idée précise de ses intentions (se confier? faire connaissance? me séduire? me rendre service, tout simplement, en me faisant un lift?) j'ai décliné son offre. Je lui ai offert mon numéro de cellulaire, à tout hasard, qu'elle a accepté. Elle n'appellera pas, j'en suis persuadée. Sa présence m'a tellement frappée que cette nuit j'ai fait une couple de rêves à saveur érotique impliquant des femmes, moi, l'éternelle hétérosexuelle pure et dure devant l'univers. C'est pour dire comment une femme peut susciter le désir, par sa simple présence rayonnante et explosive de beauté, et son silence énigmatique, tout en ambiguïté, ce silence incompréhensible, qui prête à de multiples interrogations plus ou moins inavouables.
Je vais tantôt voir mon neveu, sa femme et leur bébé tout neuf, c'est très loin, je prends l'autobus, ma journée y passera. Il faut ce qu'il faut n'est-ce pas. Mon sac est prêt, une petite collation, le cadeau du bébé est acheté et emballé comme il se doit, mes billets d'autobus à l'abri dans mon portefeuille, ne me reste plus qu'à me maquiller, m'habiller et voilà.
Commentaires
Enregistrer un commentaire