partager une aventure commune avec d'autres êtres humains

Je sens des lueurs de positivisme me traverser ce matin, ou de conscience, ou de lucidité. Il semble que mon isolement intempestif ait des effets davantage néfastes que je ne le perçoive à première vue. Et que cela a des ramifications dans tous les domaines de ma vie (…). Je ne me sens pas solide sur mes pattes.

Partager une aventure commune avec un ou des êtres humains donne une vision des choses plus réaliste. Confronter ses opinions, les exprimer, recevoir celle des autres, les accueillir, ou juste être là, ça aide. Hier midi j'ai fait un meeting. Une grande fille (au moins 6 pieds) un peu folle, hyper énergétique, m'a serrée dans ses bras intempestivement et m'a embrassée à grands coups de becs bruyants, sortie de ses bras je me suis sentie réanimée et galvanisée comme jamais, cela m'a donné un bon coup de fouet. Je suis allée à ce meeting accompagnée par un couple hautement improbable, un peu brinquebalant, un peu déclassé, qui tire la vache par la queue et avec qui je me rends là tous les mardis midi depuis une couple de semaines: c'est le fun. On marche ensemble à l'aller et le retour, de mon bureau au meeting, et ça fait toute la différence, c'est beaucoup plus agréable, on rit beaucoup et on est juste bien. Rien de compliqué. Être avec les autres c’est juste bien parfois.

Ma fille est venue souper hier soir, c'était correct. Mon cœur de mère a besoin d’être rassuré. J’ai besoin de temps à autre de sentir l’énergie de ma fille et constater qu’elle est bonne. Ma salade de crevettes n'était pas fameuse. Il semble que je ne sois plus capable de faire de la bonne bouffe depuis un bon bout, je ne sais pas pourquoi. Ça fait des lustres que je n'ai pas fait une recette délectable à m'en lécher les doigts. Je suis même capable de rendre insipide une recette de Ricardo c'est pour dire. J'ai donné les restes à ma fille pour son lunch de ce midi et lui ai rempli un sac de bouffe de ce que j’avais de bon dans le frigo et qu’elle voulait. Cela s'est bien passé, ma fille n'a pas fait l'enfant en me confrontant à tout vent. C’était bien tranquille et bien plate. Comme la vie, parfois. 

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