petite-bourgeoise impropre à la vie
Dans AA, les choses spirituelles viennent avant les choses matérielles. C'est un peu ça la clé. Faire passer ce que je crois que Dieu veut pour moi aujourd'hui en premier. Toujours et incessamment se soumettre à l'idée d'une croissance spirituelle possible et nécessaire. Il n'y a rien d'acquis au niveau spirituel. Je peux perdre le contact. J'ai le sentiment d'avoir perdu le contact. J'ai le sentiment que mon moi prends trop de place. Qu'il prends l'entièreté de la place. Qu'il n'y a de place pour rien d'autre que mon moi-même. Et c'est cela qui m'apparait paradoxal. Je dois prendre soin de moi mais m'oublier (...).
Envisager la vie d'une façon différente serait de ne pas m'attarder démesurément sur ce qui m'arrive, mais plutôt faire advenir du bien et du bon, en moi, et autour de moi. Ce serait de ne pas m'apitoyer. Ne pas m'attarder à mon petit malheur, ou au sens de ma vie sans cesse et constamment. Si je me tourne à chaque moment vers Dieu (ou l'idée ou la vision que j'en ai), ça rend les choses moins absurdes ou considérées comme inutiles. Je fais les choses, et puis c'est tout. Le problème c'est que je fais si peu de meetings, j'ai des contacts avec si peu de gens, je me suis tellement enfoncée dans la solitude (réelle ou ressentie comme telle) qu'en sortir est extrêmement difficile.
Personne ne peut vivre ma vie à ma place. Personne ne me dira quoi faire. Je suis seule et je dois trouver mon chemin. Je ne me sens ni la force ni le courage de changer ce qui est mis en place. Pourquoi je n'arrive pas à me faire des plans de bonheur. Pourquoi le fait de me faire des plans de bonheur m'apparait absurde et idiot (comme un idée de bourgeois). Mes petits bonheurs sont si maigres, si ténus, si fuyants, sont-ce des plans de bonheur à moitié ratés ou l'ombre de l'idée d'un plan de bonheur mal dirigé. J'ai pourtant la chance, qui est un luxe, d'imaginer que je rate mes plans de bonheur alors que pour des millions de personnes vivantes, et davantage d'autres décédées, cette idée n'a même pas pu se frayer un chemin à travers leur destin d'agonie.
Envisager la vie d'une façon différente serait de ne pas m'attarder démesurément sur ce qui m'arrive, mais plutôt faire advenir du bien et du bon, en moi, et autour de moi. Ce serait de ne pas m'apitoyer. Ne pas m'attarder à mon petit malheur, ou au sens de ma vie sans cesse et constamment. Si je me tourne à chaque moment vers Dieu (ou l'idée ou la vision que j'en ai), ça rend les choses moins absurdes ou considérées comme inutiles. Je fais les choses, et puis c'est tout. Le problème c'est que je fais si peu de meetings, j'ai des contacts avec si peu de gens, je me suis tellement enfoncée dans la solitude (réelle ou ressentie comme telle) qu'en sortir est extrêmement difficile.
Personne ne peut vivre ma vie à ma place. Personne ne me dira quoi faire. Je suis seule et je dois trouver mon chemin. Je ne me sens ni la force ni le courage de changer ce qui est mis en place. Pourquoi je n'arrive pas à me faire des plans de bonheur. Pourquoi le fait de me faire des plans de bonheur m'apparait absurde et idiot (comme un idée de bourgeois). Mes petits bonheurs sont si maigres, si ténus, si fuyants, sont-ce des plans de bonheur à moitié ratés ou l'ombre de l'idée d'un plan de bonheur mal dirigé. J'ai pourtant la chance, qui est un luxe, d'imaginer que je rate mes plans de bonheur alors que pour des millions de personnes vivantes, et davantage d'autres décédées, cette idée n'a même pas pu se frayer un chemin à travers leur destin d'agonie.
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