le spirituel avant le matériel comme fondation
J'ai
eu un flash-back du départ de la maison de mes parents alors que j'avais 18 ans
en me levant ce matin. Cela a fait suite à un rêve que j'ai fait, dans lequel
je quittais mes parents en mauvais terme. Cela me fait sentir, ce matin,
renversée de constater qu'après tout ce que j'ai pu traverser comme épreuves,
déboires et autres apprentissages vécus à la dure toutes ces années, je ne suis
pas plus heureuse aujourd'hui, alors que ça va bien (i.e. je n'ai pas de
problèmes RÉELS). Au stade où j'en suis dans ma vie, si je ne suis
pas bien, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même parce que ma vie est stable, et
que j'ai réussi ce que je n'aurais jamais pu penser possible: je suis restée en
vie. La seule issue pour sortir de mes idées défaitistes sur ma vie (et sur le
monde en général), c'est Dieu. Dans l'idée de Dieu, il y a la permanence (le
monde matériel est impermanent et insaisissable, le spirituel est
incommensurable et sans limite de temps et d’espace). Je ne suis plus seule
dans l'univers. Il y a du sens, une direction, et une protection. Tout ce qu'il
me faut en somme. Si je fais à chaque moment un acte de foi, i.e. que je remets
entre les mains de Dieu ma vie et ma volonté, je serai dirigée, apaisée et
inspirée. Comme à peu près tout le monde, je cherche un sens à ma vie. Ça fait
longtemps que je sais que le matériel ne m'apporte rien (à l'âme). Ça fait
longtemps que je sais que j'ai de la difficulté à saisir le réel, y vivre et
l'apprécier. Ça fait longtemps que je sais que j'ai des fragilités et que je
dois apprendre à les reconnaître, les nommer et les remettre à Dieu afin qu'il
s'en occupe (...). Ça fait 12 ans que je sais que je ne dois pas consommer si
je veux garder ma santé mentale, mon intégrité physique, mon travail, ma
famille, mes amis, ma liberté et la vie. Il n'y a pas d'autre issue pour moi
que de fonder ma vie sur le spirituel. C'est le plus beau refuge et la
meilleure consolation. Je sais que la recherche du bonheur est un exercice vain
et futile. Ce que je dois et ce que je veux trouver, c'est ce que Dieu veut
pour moi. Si mon esprit est continuellement dirigé vers l'écoute attentive des
signes qui me permettront de comprendre là où
je dois aller, ce que je dois faire, alors, il n'y aura plus de doute (…) et le
chemin ne me paraîtra pas trop aride ou difficile. Le bonheur n'est pas le but
à atteindre, mais un des dividendes possibles d'une vie vécue selon un ordre
métaphysique, au-delà de mes propres satisfactions égocentriques. C’est cela
que je dois comprendre et ressentir comme étant ma vérité. Pour moi, il n’y a
rien de plus puissant que cette croyance.
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