chemin de vie
Nous
sommes lundi, je retourne travailler après un congé de trois jours.
Il ne me reste plus que quatre jours et je serai en vacances pour deux
semaines. Je n'ai rien de prévu d'intéressant ou d'excitant à faire durant mes vacances estivales. Faudrait
bien que je réfléchisse un peu là-dessus. Faire au moins une chose différente (de mon quotidien habituel). J'ai toujours eu, sans stimulation de l'extérieur, de la difficulté
à faire des trucs pour moi-même ou pour les autres. Rien ne me vient jamais à l'esprit par moi-même
pratiquement, je n'ai pas d'inspiration pour les choses de la vie. J'attends toujours un signe de l'extérieur pour me contraindre à
la mobilité. Je suis en train de me demander si ce n'est pas une forme de
paresse ou de torpeur ou de lâcheté congénitale. Je sens vraiment en moi cette force
d'inertie qui m'immobilise plus souvent qu'autrement. Être avec les autres,
dehors, quelle fatigue! Quel emmerdement! Et pourtant, cette solitude porte des
fruits mauvais. Elle creuse en moi une béance, un vide. Pourquoi suis-je
si irrésistiblement attirée par la solitude. Et pourquoi ne suis-je pas capable
de l’assumer, i.e. sans me sentir déconnectée, déracinée, en-dehors de la vie et de
ma vie. Pourquoi je sens que la solitude est un mal dans ma vie mais que je m'y complais encore et toujours inévitablement.
Je comprends bien l'idée de chercher un équilibre en toute chose. Et qu'il n'y a pas de solution toute faite, de recette magique à la complétude d'une vie. Mais réellement, dans le fond, très honnêtement et de façon navrante, c'est ce que je recherche, la facilité, une recette infaillible, un chemin tout tracé juste pour moi, sécurisant. Un chemin que quelqu'un me suggérerait en me disant: "Voici ta vie toute tracée, si tu vas par là tu seras parfaitement heureuse, épanouie, incandescente, et ton âme sera immortelle". Toute cette perfection est bien emmerdante n'est-ce pas?
Dans le fond, comme tous les loosers de la terre, je préfère la sécurité à la liberté. Avec toute la liberté que j'ai, je ne sais jamais si ce que je fais, parmi les millions de choix ayant été possibles, est "correct". Spirituellement correct. Avec mes doutes je peux creuser ma tombe mille fois. Les doutes peuvent rendre fous. Pour empêcher l'esprit de s'éparpiller et la folie prendre toute la place, rien ne vaut un bon vieux meeting AA. C'est ça mon chemin. Pourtant, que d'évitements avant de mettre mon cul sur la chaise d'un bon vieux meeting dans un local pourri de sous-sol d'église décrépite.
Je comprends bien l'idée de chercher un équilibre en toute chose. Et qu'il n'y a pas de solution toute faite, de recette magique à la complétude d'une vie. Mais réellement, dans le fond, très honnêtement et de façon navrante, c'est ce que je recherche, la facilité, une recette infaillible, un chemin tout tracé juste pour moi, sécurisant. Un chemin que quelqu'un me suggérerait en me disant: "Voici ta vie toute tracée, si tu vas par là tu seras parfaitement heureuse, épanouie, incandescente, et ton âme sera immortelle". Toute cette perfection est bien emmerdante n'est-ce pas?
Dans le fond, comme tous les loosers de la terre, je préfère la sécurité à la liberté. Avec toute la liberté que j'ai, je ne sais jamais si ce que je fais, parmi les millions de choix ayant été possibles, est "correct". Spirituellement correct. Avec mes doutes je peux creuser ma tombe mille fois. Les doutes peuvent rendre fous. Pour empêcher l'esprit de s'éparpiller et la folie prendre toute la place, rien ne vaut un bon vieux meeting AA. C'est ça mon chemin. Pourtant, que d'évitements avant de mettre mon cul sur la chaise d'un bon vieux meeting dans un local pourri de sous-sol d'église décrépite.
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