on ne sait jamais ce que notre malchance nous a épargné de pire

"On ne sait jamais ce que notre malchance nous a épargné de pire." (Cormac McCarthy)

J'aime bien ces citations un peu réconfortantes pour deux secondes, malgré qu'on les oublie tout de suite après, parce qu'elles n'ont pas de véritable ressort émotionnel et qu'elles servent à toutes les sauces sans vraiment rien apporter. Des phrases qui sont supposément significatives. Bref. J'ai lu cette citation il y a deux minutes en ouvrant mozilla. La chose intéressante là-dedans cependant, c'est que ça vient supposément de Cormac McCarthy, un des auteurs les plus intelligents que j'ai lus dans ma vie. Lui, il sait faire advenir des choses par l'écriture. C'est un écrivain inestimable, que j'aime extrêmement. "La route" est extrême. On ne se plonge pas dans un récit comme celui-là sans précautions. "Suttree" est sublime, etc.

Deuxième journée de congé, deuxième nuit de sommeil profond, sans interruption. Une grâce. 

Si je fais le bilan de certains aspects de mes trois semaines de folie au bureau (26 avril au 22 mai), c'est que je n'ai pas vraiment personne sur qui je peux compter, émotionnellement s'entend. Il y a bien cet ami (l'éternel amoureux), qui serait prêt à me décrocher la lune n'importe quand, mais lui ne compte pas tant que ça parce que....et bien peut-être compte-t-il tant que ça après tout. Il est super insignifiant avec zéro culture et une allocution défaillante avec un paquet de déformations langagières qui me rendent crazy, mais c'est un super bon gars toujours là pour moi et c'est peu de le dire. Il est calibre UNO terre-à-terre. Il ne fait rêver personne. Je ne rêve jamais plus avec personne. Par chance que j'ai les bouquins pour voir ailleurs si j'y suis. Je me rends compte que je suis super isolée. Par chance, c'est une maladie qui se soigne. C'est à moi de prendre le lead et de changer ça. Pas plus compliqué que ça. Ce n'est pas une maladie mortelle. Je suis bien toute seule. Là n'est pas la question. Mais quand ça va mal.....il est bon de s'entretenir avec des gens qui nous aiment peu importe quoi et qui sont là pour jaser un peu. Et bien les gens qui sont là pour jaser un peu avec moi se font rares parce que je n'ai pas pris la peine d'entretenir suffisamment ces relations. Qu'est-ce qu'on fait lorsqu'il ne reste plus personne autour de soi pour se changer les idées? Et bien, on change ça ou on reste comme avant. En espérant que rien de trop tragique ne survienne et ne nous mène à la folie. La folie des gens trop seuls qui n'ont personne à qui raconter leurs malheurs et qui se mettent à parler aux murs ou à leur animal de compagnie toute la journée.

Commentaires

  1. C'est une figure de style d'écrire "malgré qu'on" ou une subtilité qui m'aurait échappé ?

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