presque au bout du rouleau

Je suis extrêmement fatiguée du bureau. Je ne sais pas comment décrire mon état. Je dois travailler demain. Encore. Ma collègue est à son chalet pour la fin de semaine de la fête des Patriotes. Je ne peux pas me faire remplacer. Il faut que j'y aille. Je ne sais pas quand ça va finir. Il faut que j'arrive à surmonter mon état d'épuisement, de dégoût qui m'étreint depuis quelques jours et qui est le signe que je n'arrive pas à me renouveler ou je ne sais trop quoi; je n'arrive plus à passer ma vie au bureau, ne penser qu'au bureau et n'être liée qu'au bureau. Le rythme infernal va bientôt se terminer. Au pire, trois jours encore. À ce moment-là je vais prendre minimum trois jours de congé. Jours de congé absolument nécessaires. J'ai tellement hâte. Tantôt au bureau j'ai eu peur pour ma santé mentale. J'ai senti que je n'étais pas capable d'y rester une minute de plus. Je suis allée respirer un peu d'air pur. Cela a fait du bien. 

Demain je dois arriver à trouver une façon de sentir que tout va bien aller et que je peux passer au travers de ce qui reste de temps à faire avant que ça finisse. Il faut que je fasse preuve de créativité. Personne ne peut le faire à ma place; si je tombe malade ou en burn-out personne d'autre que moi ne sera responsable de mon état. C'est à moi de faire ce que j'ai à faire pour que les trois prochaines journées, si j'ai à les passer encore au bureau, restent quelque chose de faisable et d'envisageable. Je ne veux pas vivre comme si j'étais sur le bord de constamment virer sur le top parce que je ne vois pas la fin de cette foutue période de travail démente. C'est à moi que revient la responsabilité de ma santé mentale. C'est à moi de jouer. Je dois être pro-active avant que je ne vire complètement zinzin et que je ne lâche ma job ou que quelque chose de grave ne survienne.

Sur le chemin du retour à la maison tantôt, j'ai fait un faux mouvement en bicyclette et me suis percuté la vulve sur la barre métallique (bike d'homme), et suis tombée sur le côté en me faisant mal au majeur gauche. Heureusement cela n'a pas trop saigné (dans ma culotte). Il y a une petite déchirure d'environ 2 cm de long, peu profonde (je crois) qui devrait cicatriser rapidement (j'espère). Je suis allée à la pharmacie m'acheter du Spectro-Gel pour nettoyer convenablement mon intimité et une petit sac magique pour apaiser mon doigt. Ça devrait aller. Lorsque j'ai continué mon chemin, je me suis dit: "Il n'est pas possible que je ne puisse pas envisager un accident, un imprévu ou quoi que ce soit de fortuit, et que je sois à ce point liée au travail sans possibilité de me libérer". On dirait que je me suis rendue indispensable au bureau et maintenant j'en paie le prix. Puis-je faire autrement? Pas pour l'instant.

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