quand on n'est pas capable de prendre une décision mais qu'il faut en prendre une pareil
Je dois écrire ou me manifester d'une façon ou
d'une autre auprès de ma soeur aînée. C’est parti d'une histoire de famille
qui, je ne sais trop comment, est venue envenimer un rapport quasi-inexistant
avec elle et a entraîné mon désabonnement de Facebook ainsi que l'abstention
d'une réponse à une invitation qu'elle m'avait faite pour une activité de mon
choix avec elle pour mon anniversaire, en octobre dernier. Ça fait 6 mois déjà.
Ma mère, lors de la dernière conversation téléphonique que j'ai eue avec, m'a
dit que celle-ci s'était épanchée (en sanglotant) sur le fait que je refusais
de communiquer avec elle, et qu'elle en éprouvait une peine terrible. Je trouve
ça bizarre qu'elle n'ait pas tenté de m'appeler ou de se manifester d'une façon
ou d'une autre, mais je ne suis pas elle, je ne peux vraiment pas juger.
Peut-être aurais-je ressenti les choses de la même façon si j'avais été elle.
On ne peut préjuger de rien avec les êtres humains. Je me sens responsable de
ce que j'ai pu causer, mais avec mes soeurs c'est toujours délicat, ça part
souvent en vrille et après il n'y a plus rien à faire jusqu'à ce que le temps
fasse son temps et qu'on passe à un autre appel. Ce coup-ci cependant il semble
manifeste que je dois amorcer quelque chose parce que si elle l'avait fait
elle-même, cela aurait été bien avant aujourd'hui. Et là, ça fait environ 10
jours que j'ai parlé à ma mère et que je suis au courant de la situation et je
n'ai rien fait encore.
Ce que je sais, c'est que je dois être délicate
dans mon approche afin de ne pas froisser ses sentiments et son orgueil blessé.
Je suis convaincue que si je ne suis pas habile dans ma tentative de
rapprochement, elle fera comme s'il ne s'était rien passé, plaidera l'ignorance
et se retranchera derrière sa dignité et sa farouche détermination à faire
comme s'il ne s'était rien passé. D'une certaine façon, ça ferait bien mon
affaire dans le sens où ça
serait final bâton, je n'aurais plus rien à lui dire, et des amendes honorables
ou quoi que ce soit d'autre seraient nulles et non avenues. D'un autre côté,
elle pourrait m'envoyer paître, ce qui gâcherait ma journée, peut-être même ma
semaine. Là, ça serait officiel que la situation s'est réellement envenimée et
ça ne me semble pas idéal. Une autre façon serait de m'écrabouiller devant elle
comme un ver de terre et m'agoniser de culpabilité et de remords. Pas bête,
elle se sentirait alors avoir le pouvoir de me gracier ou non, et sa dignité
serait épargnée. Mais me concernant ce n'est pas ce que je promulgue pour
avancer dans la vie. Cependant, il est préférable parfois de reculer et piler
sur son orgueil pour davantage avancer ensuite. Ça pourrait être une option. Je
pourrais aussi continuer à faire comme si de rien n'était. Mais maintenant que
je sais que je l'ai blessée (ou plutôt qu'elle s'est enfoncée elle-même dans
une situation qui aurait pu être différente si elle n'avait pas été si
contrôlante et enferrée dans ses idéaux surnaturel qui n'existent que dans sa
tête), je ne peux pas faire comme si ce n'était pas important ou que ça
n'existait pas.
Va falloir que je sois courageuse. Et que je
fasse ce que je dois faire. Le problème, c’est que je procrastine de façon
assez intense merci et que ça pourrait durer indéfiniment cette indécision si
je ne me botte pas le derrière. Cette semaine, agir. Prendre le taureau par les
cornes et me manifester. Cela a peut-être assez duré.
Commentaires
Enregistrer un commentaire