être en manque et virer sur le top

Nous sommes vendredi, il pleut encore. Ça veut dire que je dois prendre le métro pour aller au bureau plutôt que par bicyclette. Le métro de Montréal est tout le temps plein. Particulièrement sur cette ligne à cette heure. Hier, je me suis encore disputée avec un usager. Il est entré dans le wagon en disant de nous pousser vers l'arrière, qu'il y avait des gens avec des "journal" et des i-pads, donc, encore un peu d'espace pour que nous nous y glissions. Je l'ai repris en disant "journaux", je n'ai pas pu faire autrement c'est sorti tout seul. Le monsieur a été piqué au vif par ma remarque, et il m'a dit: "Tasse-toi", je lui ai rétorqué d'agir en homme civilisé. À voir mon visage, il s'est peut-être dit qu'il avait affaire à une hystérique qui ne lâcherait pas le morceau et il n'a plus rien dit. Je me suis retournée de peine de de misère parmi la masse compacte de gens qui m'entouraient afin de ne pas lui faire face tout le long du trajet. Fin de l'histoire. Une autre fois, j'ai admonesté les voyageurs pour leur faire comprendre que cette dame enceinte jusqu'aux yeux ne devait pas rester debout et que quelqu'un devait céder sa place (j'étais debout). Cela m'a fait monter le sang à la tête de voir cette dame très enceinte avec ces hommes autour d'elle bien installés sur leur banquette avec leur journal et leur cellulaire qui l'ignoraient, ça m'a rendue dingue. Il fallait que je fasse quelque chose (…). Je suis beaucoup trop intempestive, je pourrais me battre pour une niaiserie. Il faut vraiment que je me contrôle. Je me sens outragée dans ma vision du monde et tout d'un coup voilà que je me mets à parler fort et à semoncer des inconnus dans la rue et dans le métro. Une harpie. 


C'est le manque d'amour (...). Je suis une femme de 47 ans qui n'a pas été regardée, caressée, désirée et prise depuis environ 7 ans (je n'ai pas fait le compte). Je suis tellement en manque que ça dépasse tout entendement. Je ne suis pas la seule dans ce cas. Ce n'est pas la fin du monde. D'autres n'ont personne dans leur vie et le vivent très bien (je ne suis pas dans leurs souliers néanmoins). Je ne veux personne dans ma vie c'est très clair dans ma tête mais ça peut avoir un impact. Il y a dans mon organisation une couple de gars, jeunes et beaux, et lorsque je les regarde ou que je pense à eux le désir de me faire prendre à la seconde devient tellement criant que je dois penser à autre chose pour ne pas virer folle. Évidemment, je ne coucherai jamais avec quelqu'un de la boîte afin d'éviter les problèmes qui ne pourraient que pleuvoir sur ma pauvre tête, il y a toujours des conséquences à ce genre de chose et je n’ai vraiment pas besoin de ça dans ma vie. Il me faudrait un homme anonyme, de passage, qui disparaîtrait dès que les choses auraient été consommées, comme on dit. Que le ciel m’exauce!!!!!

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