enfin une journée de congé!
Il n'y a rien autour de moi pour me déranger ou me stresser ou me faire réfléchir à des choses que je n'ai pas le goût de penser ou de décider ou de faire. Je suis à la table de la cuisine, chez moi, et j'ai merveilleusement bien dormi, et j'ai déjeuné en lisant un article sur "Paterson", le dernier film de Jim Jarmusch, dans la revue Cerveau & Psycho. Je vais probablement le visionner en streaming ce soir. J'ai deux belles journées devant moi avant de retourner travailler jeudi. Je suis à la table de ma cuisine et je suis bien tranquille, en sécurité et en paix (en autant que je ne regarde pas frénétiquement mon cellulaire pour voir s'il n'y a pas urgence au bureau ou ailleurs). Maudit cellulaire. Qu'il serait bon de m'en débarrasser. Jusqu'à jeudi disons?
Aujourd'hui, tout ce que je ferai, dirai et penserai sera selon mon bon plaisir. Il n'y aura pas d'interférences, sinon celles voulues par moi, entre moi et le monde. C'est un peu ça la liberté. Elle goûte bon quand ça fait un bout qu'on n'y a pas eu accès. (si je réussis à ne pas regarder mon maudit cellulaire bien sûr)
J'ai recommencé les antidépresseurs, c'est du Celexa (citalopram), et c'est un très bon médicament (pour l'anxiété). Depuis des années, je suis on & off là-dessus, et ça m'écoeure un peu de sentir que j'en ai encore besoin, mais je préfère ça à l'impuissance à gérer mes frayeurs et autres affres d'inquiétudes sans solution. L'insomnie et le stress aigu des derniers jours me fait comprendre que pour les jours et les semaines à venir je resterai vulnérable. Mon corps et mon esprit ne retrouveront pas facilement leur pli, si je peux dire. Quelque chose s'est déclenché en moi et me rend très fragile....(je le sens). Cette vulnérabilité, je l'ai en moi, et je sais d'expérience que je ne peux pas jouer avec le feu trop longtemps avec ça ou feindre d'avoir des forces et des capacités que je n'ai pas. Il y a des années de cela, je suis tombée malade de stress et je ne tiens pas à revivre cela. Donc, je recommence Celexa, 10 mg la première semaine pour habituer mon corps, et ensuite ça sera 20 mg. Ça va m'aider. Ça ne gèle pas, ne donne aucun buzz, et puis tant mieux. Il n'y a pas de risque d'addiction, ce n'est pas un narcotique "plaisant" à prendre. Je ne peux pas prendre aucun médicament qui donne du plaisir. C'est clair dans mon esprit. Lorsque j'ai eu mon augmentation mammaire, le médecin m'a prescrit ces fameuses pilules bleues (dont je ne me rappelle plus le nom mais qui étaient fort efficaces et à risque d'accoutumance), j'ai commencé à sentir que j'y prenais goût au bout de quelques jours....sans que les douleurs nécessitent que j'en prenne nécessairement.....et ça m'a fait peur, et j'ai senti que je commençais à me mentir à moi-même (prendre les comprimés pour leur effet de réconfort plutôt que pour diminuer les douleurs). J'ai jeté les 10 derniers comprimés qui me restaient. Ensuite, j'ai été bien contente de cette décision. Pas question de me retrouver vulnérable face aux substances. J'ai assez souffert de cela. Le chemin de la sobriété a été long et ardu. Ha! Qu'il est sage d'être sage!
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