Patrick Modiano: auteur méprisant

J'ai terminé "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier" de Patrick Modiano, et disons que je n'ai jamais lu un livre où l'auteur "abandonne" son lecteur à ce point. Il met en place des éléments, il les oublie au cours de la narration, le personnage principal disparait aussi de l'histoire; ensuite, telles les gigognes russes, il insère des récits dans d'autres récits, et tout cela forme un amalgame où il n'y a ni suite logique, ni absence de suite logique: il n'y a rien. Le néant total et absolu. Le livre se termine abruptement, sans aucune espèce de sens commun. C'est comme si l'auteur, pris de folie, n'avait pas relu son bouquin ni mis en place les différents chapitres ou thèmes de celui-ci ni ne les avait complétés, et qu'ensuite une secrétaire folle prise d'un ennui incommensurable ou au lendemain d'une cuite,  avait décidé de court-circuiter la correction et la mise en page du texte, et l'avait remis à l'éditeur tel quel, difforme et brinquebalant. C'est accablant de mépris pour les gens qui se tapent le livre. Je répète que cet auteur a gagné le prix le plus prestigieux qui soit: le prix Nobel de littérature 2014. La même année "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier" a été publié. Tout à fait fascinant. J'en suis encore hautement perplexe. Je vais quand même m'intéresser à d'autres livres qu'il a écrits: je ne veux pas rester sur cette impression qu'il y a des auteurs sur cette planète qui perdent la tête et qui sont publiés au mépris de toute raison.  

Sinon c'est dimanche, un beau dimanche ensoleillé sans rien autour: je suis allée faire quelques courses au Dollarama en bicyclette de bon matin pratiquement en me levant, comme ça ce n'est pas la cohue et j'ai pu faire mes petites courses en paix. Un ami AA va se pointer tantôt prendre un café et jaser un peu, je vais essayer de le mettre à la porte rapidement pour profiter au maximum des belles heures de lecture que j'envisage pour cet après-midi. Ma vie tourne autour de la lecture. Des immenses heures de plénitude seulement pour moi. Le reste est superfétatoire. Demain c'est le boulot: je ne veux pas y penser mais j'y pense pareil. 

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