syndrôme du nid vide

Ma fille a 21 ans aujourd'hui. Nous ne vivons plus ensemble depuis fin mars. Elle est partie vivre dans un studio près de mon appartement mais nous ne nous voyons pratiquement pas. Ce n'est pas un drame, mais cela coïncide avec le début de ma périménopause qui me donne des moments durs et est comme un adjuvant à ma nouvelle solitude. Ne plus avoir à m'occuper de quelqu'un au jour le jour, même si à la fin cela me semblait une corvée vu l'attitude d'indifférence et de mépris de ma fille, est déconcertant. Je ne suis plus obligée de rien du tout dans le fond. Mon temps et mon énergie ne sont plus consacrés au bien-être de l'enfant, même si elle était rendue (enfin, c'est ce qu'on dit) une adulte assez autonome. Lorsqu'on est une mère occupée à plein temps, les gestes et les pensées sont destinés à l'autre, de toutes sortes de manières subtiles, sans qu'on y pense vraiment. Lorsqu'on se retrouve seule, les gestes et les pensées et les mille et une façons subtiles d'envisager la vie avec un enfant à s'occuper disparaissent. Et là, tout d'un coup, c'est le vide. C'est soi avec soi, stricto sensu. Moi qui n'ai jamais souffert de solitude (nonobstant un épisode dans ma jeune vingtaine avec circonstances particulières), j'en ressens les symptômes maintenant. Et c'est angoissant! Je pense que je vais adopter un chat. J'y pense beaucoup. 

Les êtres humains ne peuvent définitivement pas vivre en autarcie. On a toujours besoin de s'occuper d'un être vivant. De prendre soin. De se projeter en dehors de soi. C'est comme ça que nous sommes faits, et je ne suis pas différente des autres faut croire.

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