faire un effort

Nous sommes samedi 1er juillet 11h46. Je viens de finir de me taper la série québécoise "Plan B" en mangeant mes oranges et mes toasts au beurre de peanuts Kraft. Très bon. Il fait moche dehors. Disons que je n'ai pas un agenda de ministre pour les 2 prochaines semaines. C'est pas mal vide. Mais je peux m'activer et passer à l'action. It's up to me. Même s'il faut moche dehors. J'ai fait 4 meetings AA la semaine dernière. Cela a fait toute la différence. Pour changer ma vie sans remonter dans le temps (Plan B), il suffit de faire un meeting par jour (...). Ben oui juste ça. La solution est à portée de main n'est-ce pas? Je suis plus avantagée que la plupart des êtres humains n'est-ce pas? J'ai une recette, magique pratiquement. Donc j'ai le choix. Donc si je suis misérable c'est mon entière responsabilité. Ça sera uniquement de ma faute. Il n'y a pas à réfléchir trop longtemps là-dessus. Pas d'effort pas de confort comme on dit dans les fraternités. 

Pourquoi ça marche AA? Je n'en ai aucune idée. Mais ça marche, sans aucun doute. Un alcoolique-toxicomane qui s'investit complètement dans le programme des 12 Étapes va s'en sortir s'il met tous les efforts nécessaires. Le mot magique c'est effort. Pas de confort sans effort. Simple comme bonjour. Pourquoi tellement peu d'alcooliques-toxicomanes s'en sortent? Parce que faire des efforts est forçant. Parce que faire des efforts c'est sortir de sa zone de confort. Parce que faire des efforts ça demande du courage. Ça demande de la constance. Ça demande du temps. Ça demande de ne pas lâcher à la moindre embûche. Ça demande de l'humilité. Ça demande de mettre ses priorités ailleurs, complètement ailleurs. Ça demande un investissement continu. Et ça, aussi surprenant que ça puisse paraître, c'est trop dur pour à peu près 95% des alcooliques-toxicomanes qui souffrent. Et même s'ils souffrent beaucoup, et même s'ils vont virer sur le top, perdre leur santé, leur travail, leur famille et leur dignité, être incarcérés ou mourir. 

C'est dans les petites choses que se construit un destin. Ça ne se fait pas d'un coup sec, avec une illumination ou une grâce subite. Ça se fait à petits pas, un pas à la fois, tranquillement pas vite, sans lâcher. Ce n'est pas une question du tout ou rien. C'est une question de persistance. Et c'est ça l'effort. Avoir le courage de faire des petits efforts en continu, qu'il est facile de mettre de côté justement parce que l'effort semble futile et les résultats intangibles à première vue. C'est si facile de se dire qu'un meeting de plus ou de moins ne fera pas grand différence. Mais c'est faux. Ça fait toute la différence.