petit lundi tranquille d'une célibataire en vacances

Dernière semaine de vacances. J'en prendrais plus, même si la plupart du temps je me sens misérable. Pourquoi je voudrais continuer à vivre de cette façon plus longtemps? Je ne sais pas vraiment, peut-être parce que cette misère est la mienne, et que dans cet état, je suis quand même dans la liberté de mes heures et de mes activités (ou absence d'activités). Je n'ai personne à impressionner, je n'ai rien à prouver, et je ne fais de mal à personne. Et lorsque je suis fatiguée, je me couche. À date je ne me suis pas relâchée, j'ai fait ce que j'avais à faire. Les trucs que j'ai mis à mon agenda sont cochés jour après jour. C'est très important pour moi ce sentiment d'avancer, même si c'est du surplace en fin de compte. Ça ne change pas le monde, mais psychologiquement le fait de tenir mes engagements me permet de croire que je ne suis pas tétanisée, en-dehors de la vie, que je reste une personne active, saine d'esprit.

Aujourd'hui, je vais remplir une boîte d'objets que j'ai en trop à l'appartement et les donner au bazar du sous-sol de l'église au coin de ma rue. J'adore me débarasser du surplus. Ça me donne un sentiment de légèreté et de liberté. J'ai quelques téléphones à faire. Ma soeur à appeler, prendre un rendez-vous chez mon docteur pour qu'on puisse trouver une stratégie concernant mes symptômes dus à la périménopause. J'ai quelques courses à faire. Pharmacie, magasin d'aliments naturels. Et lire. Si je suis capable de me concentrer, bien sûr.