rien ne me change je reste la même
Ai fini un 2e livre de Kathy Reichs ''La trace de l'Araignée'', hier. Disons que ce ne sont pas des lectures dont je suis fière. Ce genre de bouquin c'est du ''sitôt lu, sitôt oublié'', du junk littéraire genre (pour moi). Dans le sens que je lis ça parce que je n'ai la tête à rien, alors les lectures faciles et pas trop endormantes sont la bienvenue. Mais rien pour changer le monde, ou me changer, moi. De toute façon, j'ai le sentiment que je suis imperméable à à peu près tout: je ne change pas. Je suis la même que l'adolescente qui s'ennuyait à mourir l'été et qui passait sont temps, seule, à lire, à faire de la bicyclette ou à aller à la piscine municipale. Seule, toujours seule. Je passe le neuf dixième de ma vie complètement seule. C'était comme ça avant, c'est la même chose maintenant. Deux fois mariée, deux fois divorcée, une enfant élevée et presque autonome qui ne réside plus à la maison, pas de conjoint, un joli appartement loué, un travail stable, 47 printemps, et seule. Je suis jeune encore, statistiquement parlant (pour le Québec), je pourrais facilement mourir dans une quarantaine d'années, combien de livres nuls je vais me taper pour faire passer le temps, et avoir le sentiment que je ne perds pas tant mon temps que ça parce que j'ai un bouquin à la main.
Je passe ma vie à torcher mon appartement. Hier, je me suis attelée à la tâche excitante de faire partir les stries et autres petites marques noires sur les murs, dues probablement à des meubles et autres objets contondants qui auraient percuté les murs lors des déménagements des locataires précédents. Torchon, eau chaude et bicarbonate de soude. Je n'ai pas terminé. Je vais continuer tantôt, après la visite du l'ami AA qui semble avoir pris l'habitude de me visiter les dimanches midis depuis quelques semaines et à qui j'ouvre ma porte sans grand enthousiasme mais avec une forme de résignation (sens du devoir).
Je vais aller chercher tantôt à la bibiliothèque ''J'ai serré la main du diable: la faillite de l'humanité au Rwanda'', du général Roméo Dallaire. Ça ne sera pas une lecture inutile. Je l'avais réservé et il est maintenant à ma disposition. Vais-je avoir le courage de me le taper?
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