je me sens diminuée en tant que femme
J'ai fait un rêve. Un homme me prenait dans ses bras et m'aimait. Je me suis réveillée avec la sensation d'avoir été nourrie, désaltérée, comblée. Ensuite, j'ai réfléchi à ma situation. Voici ce qui est ressorti.
Je suis une femme incomplète. L'amour d'un homme me manque terriblement. Je me sens diminuée en tant que femme. Très diminuée. Je ne suis pas à la recherche d'un homme à tout prix. Je trouverais ça humiliant de me soumettre à des rituels de rencontres artificielles. Je crois au hasard. Je me soumets aux flux et reflux de la vie. Peut-être suis-je trop romantique? De penser que l'homme idéal (qui n'existe pas) pourrait apparaître tel un sphinx à la pharmacie, dans un meeting AA ou au rayon boucherie du supermarché. Et n'oublions pas l'essentiel: le Québécois moyen est vertigineusement moche et con. Je n'ai aucun attrait pour les pauvres types sans aucune virilité qui peuplent les rues de Montréal. Je ne peux pas croire que je ne baiserai plus jamais. Pourtant, si la tendance se maintient, cela pourrait arriver sans aucun doute, surtout que je ne rajeunis pas.
Je me suis déjà mise sur un site de rencontres. Je n'ai pas mis de photos. Mais mon descriptif a attiré une panoplie de mouches noires virevoltantes sans aucun intérêt. Une photo moyenne et un texte médiocre: out! Le Québécois moyen ne sait pas s'exprimer. Et pour moi c'est fondamental. Fin de l'histoire avec le site de rencontres. Sans avoir jamais rencontré personne, j'étais déjà considérablement refroidie. Et dégoûtée même. Je déteste cette idée de rencontres planifiées. C'est contre mon ADN. J'ai fermé ma page.
Alors, je continue à vivre comme je le fais depuis des années, seule avec moi-même. Indépendante, autonome, et sèche en dehors comme en dedans tel le désert du Sahara. Pas touchée, pas caressée, pas aimée, complètement dans la périménopause, presque transparente pour le commun des mortels.
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