épuisée de lire

Finalement le bouquin "Les furies" de Lauren Groff n'est pas si pire, le problème c'est que je ne trouve pas que c'est de l'art ou de la littérature, seulement une bonne histoire pour laquelle il nous tarde de connaître les rebondissements genre, un page-turner. Je n'aime pas les page-turner, ces bouquins qu'on ne peut s'empêcher d'expédier et pour lesquels on se couche à des heures pas possibles (une heure du matin pour moi hier soir...), parce qu'on n'est pas capables de s'arrêter; cela m'apparait comme une forme de compulsion avide, on consomme et on bâcle, dans un état de frénésie avancée. Le plaisir de lire c'est une lente dégustation, une appropriation personnelle d'écrits qui changent l'âme en quelque sorte, qui renouvellent l'expérience humaine (...), une forme de méditation attentive, une nourriture fine pour l'esprit. Lorsque mes moments de lecture ressemblent davantage à une course de 100 mètres qu'à une balade parmi des trésors de paysages et de tableaux impressionnistes, je considère que je perds mon temps, dans le sens que l'expérience de lecture est vécue comme un loisir, une manière de passer le temps, et je refuse complètement cette idée de divertissement ou de désennui. Tout doit servir, tout doit avoir un objectif, et perdre son temps à claquer entre ses doigts des pages de livres écornées et maculées par d'autres lecteurs avides de connaître l'aboutissement d'une histoire, ça ne me dit rien qui vaille. Je vais quand même finir le bouquin aujourd'hui, pas le choix (...).

Voilà c'est fait. Je suis épuisée. Et en plus je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Disons que c'était pas mal échevelé. Du Joyce Carol Oates en moins bon. En moins pur. Next!

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