me saboter
Je ne sais pas comment appréhender Dieu. Je sais que j'ai besoin de Dieu pour vivre bien. Pour me donner le sentiment de sécurité qui me manque tant (ou que je crois manquer). Je ne veux et ne peux pas faire de théorie concernant Dieu. Dans AA, les personnes qui croient en un Dieu d'amour sont visiblement plus heureuses. Et surtout celles qui mettent leur foi en action. Une chose est certaine, Dieu est amour. Il n'y a pas à sortir de là. Je ne sais pas comment faire pour me regarder dans le miroir alors que je sais que j'ai le coeur sec (pourquoi je pense cela de moi constamment!).... Je ne sais plus ce que c'est que de ressentir cet amour qui peut me traverser, qui l'a déjà fait. Je me juge et me condamne, sans une once d'amour et de considération pour moi-même, sans indulgence. Pour l'amour, pourquoi cette propension que j'ai à toujours me taper sur la tête dès que je vis quelque chose de "challengeant" au point de vue relationnel. Pourquoi ce sentiment d'être une mauvaise personne dès qu'il y a des antagonismes qui apparaissent dans ma vie. Pourquoi me mêler de me combattre moi-même alors que j'ai besoin de toute mon énergie vitale pour être à la hauteur, pour vivre intelligemment les situations qui demandent beaucoup de moi-même. Pourquoi ce sabotage systématique. Je suis épuisée de me trouver misérable, incapable de sentir que ce que je fais est juste. Je suis constamment à me taper sur la tête, justement parce que je me trouve fautive et indigne dans les situations qui ne sont pas claires. Je me suis déjà sentie remplie d'amour, et dans l'action. Ce n'est plus le cas, depuis des mois. Je me recroqueville sur ma souffrance, ne suis pas capable de m'en dégager. Et je ne ressens pas d'amour en moi, seulement de la peine. Une grande tristesse. Je ne prends plus mes pilules (Celexa). Cela aggrave certainement les symptômes de ma détresse. Je suis dans la solitude. Je parle de mes trucs à certaines personnes, mais c'est en circuit fermé, je ne sors pas de là, ça fait du bien sur le coup mais ça ne change rien en profondeur. Je suis emmurée dans ma souffrance, il n'y a pas de voie de traverse.
Il y a une belle prière dans AA sur l'humilité que je connais par coeur et qui est aidante:
L’humilité est une perpétuelle paix du cœur.
C’est n’avoir point de trouble,
c’est n’être jamais fâché ou vexé, irrité ou endolori.
C’est ne m’étonner de rien qui puisse m’arriver,
de ne rien ressentir comme étant dirigé contre moi.
C’est rester calme quand personne ne me louange
et si je suis avili ou méprisé,
c’est trouver en moi un lieu
béni où je puisse me rendre,
refermer la porte,
m’agenouiller devant mon père en secret
Être en paix,
comme au sein d’une mer profonde et calme,
quand tout autour de moi
semble trouble.
C’est n’avoir point de trouble,
c’est n’être jamais fâché ou vexé, irrité ou endolori.
C’est ne m’étonner de rien qui puisse m’arriver,
de ne rien ressentir comme étant dirigé contre moi.
C’est rester calme quand personne ne me louange
et si je suis avili ou méprisé,
c’est trouver en moi un lieu
béni où je puisse me rendre,
refermer la porte,
m’agenouiller devant mon père en secret
Être en paix,
comme au sein d’une mer profonde et calme,
quand tout autour de moi
semble trouble.
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