ma route

Je vais continuer ma route. Je vais faire de mon mieux, dans tous les domaines de ma vie. Je vais faire un meeting, dès que le besoin s'en fera sentir, et éventuellement je me trouverai un groupe d'attache, à ce moment je serai plus utile pour Alcooliques Anonymes en participant davantage et en m'impliquant d'une façon ou d'une autre dans l'organisation et la maintenance des groupes. Je serai dans la gratitude. Je serai dans l'humilité. Je prendrai le temps de faire les choses, une chose à la fois, chaque chose en son temps, en toutes choses, même les plus pénibles. Je prendrai le temps de me sentir vivante, en expérimentant les souffrances inévitables, et toutes les joies. Je demanderai régulièrement à Dieu la force et le courage de faire sa volonté et non la mienne, et dans les cas plus difficiles, je prierai et méditerai et consulterai des membres fiables avant de prendre ou ne pas prendre une décision. Je ne paniquerai pas devant le vide ou ne le craindrai pas mais prierai en demandant à Dieu de m'inspirer la voie à suivre, et m'abandonnerai à ce que je pense que Dieu veut pour moi. Je lui demanderai le courage d'exécuter sa volonté, quelle qu'elle soit. Je ne paniquerai pas devant la solitude et ne la craindrai pas mais prierai et méditerai afin de trouver quelqu'un plus mal en point que moi afin de l'aider, et trouverai une façon de me rendre utile. Je crois que la solitude et le vide intérieur, jusqu'à un certain point, sont des vues de l'esprit égocentriques, il suffit d'avoir du courage et de passer à l'action et la noirceur disparaît (…). C'est le courage qui manque souvent. Le courage de passer à l'action. Le courage de changer son point de vue, aussi ensorcelant qu’il soit, dans ses ramifications paralysantes, et qui amène à faire les mêmes choses encore et toujours et qui vont donner les mêmes résultats navrants ou décevants. Le courage de sortir de l'immobilisme confortable, de la procrastination, de l'apitoiement, c'est ça que je dois trouver en moi. C'est plus difficile parfois de faire des choses pour se sentir bien, que de rester dans sa robe de chambre à pleurer sur son sort. Le courage de faire les choses correctement, avec application, avec soin, avec cœur, aussi minimes soient-elles, même s'il serait si facile de s'en débarrasser et alors que personne ne va s'apercevoir de nos soins, de nos efforts, de notre attention, de notre vigilance. Faire des choses significatives, pour moi, même si pour les autres ça ne veut rien dire, même si pour les autres ça n’a aucune importance. Être sensible à toutes les belles choses qui apparaissent sur mon chemin, et que par ignorance ou négligence ou dépit ou paresse ou aveuglement ou égocentrisme je pourrais ne pas voir. Laisser l'amour me traverser, ne pas être un obstacle à l'amour, par mes peurs ou mon ennui ou mon égoïsme. Ne jamais laisser l'orgueil être le maître de mes décisions. Accueillir les autres même s’ils ont fauté, même s’ils ont merdé, même s’ils déçoivent. Car d’autres l’ont fait pour moi, et cela m’a sauvée.