la folie serait de croire ce que mon cerveau sécrète

Des mauvais messages passent à travers ma tête constamment: je dois les laisser filer sans les retenir. Ce sont des pensées négatives de peur pour tout et pour rien, d'auto-dénigrement (pour tout et pour rien), des images obsessionnelles, des questionnement pour tout et pour rien (rien n'est naturel, rien n'est spontané), des angoisses subites pour tout et pour rien, etc. Ça ne lâche pas. On dirait que mon univers et ma vie sont remplis de choses inquiétantes dont je dois me méfier. On dirait que je suis en perpétuel danger. Il n'y a de repos ou de réconfort nulle part. Tout est difficile. Tout est épeurant. Tout a un deuxième sens caché, menaçant. Je me sens fragile, vulnérable, sur le bord de craquer. Hier soir j'ai eu un flash: "Pourquoi ma vie est-elle si difficile alors que rien n'est concrètement, objectivement tragique." Tout passe par ce cerveau qui s'encombre constamment de toutes ces idées folles que je ne dois pas retenir. Il faut que je les remplace par d'autres idées, positives celles-là, genre la prière de la sérénité. Et n'en pas faire une maladie. Je ne suis pas mes pensées. Celles-ci sont immatérielles, intangibles et sans danger tant que je ne m'identifie pas à elles. L'exercice de non-identification aux pensées nocives doit se faire tranquillement, sans panique, et constamment. Ce qui est chiant, c'est qu'elles surgissent constamment. À force, je me pose des questions sur les raisons pour lesquelles mon cerveau sécrète tant de négatif. Suis-je folle? Je crois que la folie serait de croire en toutes ces choses qui me passent par la tête et me laissent pantelante. La folie serait de tomber dans la dépression sans me battre, etc. Parfois je me dis que ma vie a toujours été ce combat entre moi et moi. J'ai perdu tellement de temps dans le passé à ce petit jeu, et encore aujourd'hui à 47 ans même violence des assauts de mon esprit déréglé, alors que rien dans ma vie ne le justifie vraiment. Ce n'est pas la faute de la société, ni celle des autres, ni de mon environnement familial, ni des problèmes économiques, professionnels, etc. Ce n'est la faute d'absolument personne. Je suis faite comme ça, et je dois prendre beaucoup de temps pour me sentir bien dans ma peau, investir énormément pour mon propre bien-être, et tout cela doit tourner, et cela je le sais depuis des années, autour du spirituel. Il n'y a pas d'autre issue.

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