le courage qu'il me faudra

Les deux prochaines semaines qui viennent seront certainement un challenge pour moi, mais chaque moment à vivre devra être vécu il va sans dire je n'ai pas trop le choix. Je peux choisir, jusqu'à une certaine mesure, la façon dont je les vivrai. En gros, je peux choisir l'humilité, ou bien la résistance. Ma fille va déménager dans une petite piaule qu'elle s'est trouvée en début du mois de mars, après qu'elle ait fait ses recherches depuis janvier 2017, à ce que j'en sais, pour se trouver un nouvel endroit à vivre. Cela s'est fait de façon assez poche, sans que nous ayons pu en parler énormément, parce que je crois que d'une certaine façon, elle me trouve ignoble et qu'elle a cessé depuis un bout de me faire confiance et ne veux plus discuter de ses choix avec moi. Une mauvaise mère. Pas généreuse et en dessous de ce qu'elle attend de son idée d'une bonne mère. Dans ses petites remarques blessantes et autres manifestations, c'est ce qui ressort. L'éternel conflit mère-fille, ce déplorable constat d'échec que vraisemblablement nous n'avons pas su relever ensemble. Je reconnais que j'ai mes torts. Mais je suis tannée de faire l'inventaire de mes avanies et autres manquements. J'ai donné mon 100% et puis je me suis tannée de donner mon 100%, je le reconnais, parce que la réponse à mes efforts (...) était bien au-dessous de mes attentes minimales. Pour les prochaines semaines, je ne tiens pas du tout à faire mon procès et me flageller, parce que j'aurai besoin de toutes mes forces pour passer au travers de ce temps dur sereinement sans perdre les pédales. Je dois surfer sur l'idée que je ne suis pas seulement cette mauvaise mère qui n'a pas su être capable de donner ce que mon enfant a vraisemblablement voulu recevoir de moi et intégrer une énergie fiable, qui donne des résultats fiables. Cette énergie, je la trouverai dans les meetings AA, source illimitée de raison et de paix, dans la reconnaissance de mon impuissance, dans l'humilité d'accepter les choses que je ne peux pas changer, et dans le courage de changer les choses que je peux. Et ce courage, c'est par l'humilité et la confiance en un être supérieur qui je pourrai le trouver. Si je m'écarte de cela, je vais sombrer dans le défaitisme.