ce que je deviens

Dieu est amour. Dieu n'est pas responsable de mes malheurs ou mes failles ou mon hérédité ou mes handicaps ou la guerre ou les injustices humaines. Dieu est amour. Il est donc, dans ma vie, une source d'apprentissage. Un maître, un guide, un passeur, un berger. De cet amour, qui, justement, peut soulever des montagnes. Depuis que j'ai la croyance en cette sorte de "boussole" ou de guide ou de lumière dans ma vie, ma conduite peut s'inspirer de tout ce qui semble être de l'amour, toutes les formes de l'amour. Et il y en a partout et tout le temps malgré les apparences, en moi et autour de moi, et je ne rigole pas, je le sens. Et je me rends compte que c'est le meilleur chemin qui soit, avec cette lumière qui me donne la capacité de continuer à avancer sans perdre courage, et l'inspiration pour prendre le bon chemin. De plus, cet amour donne du sens à ce qui n'en a pas ou ne semble pas en avoir. Cela facilite énormément la vie. Les choix sont plus simples, et les motivations sont bonnes, ce qui fait que j'ai moins tendance à hésiter, procrastiner, regretter ou changer d'idée pour un oui ou un non. Ça ne veut pas dire que je ne souffre pas. Mais il semble que ma souffrance soit moins égocentrique et contre-productive. C'est une souffrance sèche et dure, sans apitoiement. Je ne m'auto-sabote plus, je ne me flagelle plus, je ne joue plus aux victimes, je ne manipule plus les autres, j'admets mes torts davantage facilement et rapidement, je ne m'apitoie plus sur mon sort, je n'ai plus ce sentiment d'imposture tellement affligeant, je m'ouvre davantage aux autres et suis davantage dans l'accueil et l'acceptation et l'optimisme. J'essaie de trouver du beau et du bon dans chaque chose et chaque événement. J'essaie de faire partie de la solution plutôt que du problème. Je ne suis plus malheureuse comme une pierre, je ne sombre plus dans la dépression, je ne consomme plus drogues et alcool et n'ai plus envie de mourir. Je n'ai plus peur de moi-même et des autres. J'envisage l'avenir avec sérénité. J'ai pardonné à mes parents. Lorsqu'il y a des gens hostiles, dérangeants, compliqués, manipulateurs autour de moi, je me dis que ces gens souffrent, probablement, et expriment leur moi souffrant dans des gestes et des paroles inopportuns et hostiles. Je n'entre pas dans leurs jeux et j'ouvre mon coeur à celles et ceux qui peuvent accueillir ce que j'ai à offrir. Je ne me sens plus personnellement impliquée dans les situations difficiles émotionnellement, je ne suis qu'un maillon de la chaîne et à ce titre je reste dans la chaîne, à faire ce que j'ai à faire au meilleur de toutes mes capacités, physiques et émotionnelles et spirituelles. Je ne fais plus de suppositions malsaines et malencontreuses et contre-productives face aux événements mais j'essaie de garder mon calme et de prendre en considération les éléments des problématiques et enjeux de façon objective et lucide, sans m'accrocher aux pires des scénarios. J'essaie de faire toujours de mon mieux et de garder l'esprit ouvert à toutes les façons créatives d'envisager la vie afin que malgré les apparences, elle puisse laisser apparaître les fruits qu'elle recèle sans doute. 

Je ne me sens plus gravement heurtée par les autres et la vie. Il y a une nouvelle force en moi. Et cette force, c'est de Dieu qu'elle émane.

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