arrêter de vivre dans ses peurs
Si je ne suis pas dans le spirituel, je vis dans les peurs de façon aigüe. Et vivre dans ses peurs, c'est se recroqueviller sur soi et chercher les solutions les plus faciles - ne jamais oser, de peur de perdre ou d'avoir mal. Vivre dans ses peurs, c'est une des conditions les plus douloureuses qui soient. Mon alcoolisme actif a été accompagné de peurs inouïes, toutes induites par mon incapacité à accepter ma réalité, la vie telle qu'elle est, avec ses défis et ses défaites. J'étais constamment en position de défensive, et rien ne semblait facile ou évident. Je devais vivre avec les répercussions de mes pulsions alcooliques et ramasser les pots cassés, conséquences de mes virés nocturnes explosives. Je vivais dans la honte, complètement divisée, en mode protection à jeun, agressive lorsque je buvais, avec la peur de perdre mon enfant et la raison. J'ai perdu souvent ma dignité, et aujourd'hui je constate que le fait de l'avoir perdue et genre, retrouvée, me donne beaucoup d'humilité par rapport à cela, parce qu'à l'époque je n'étais pas capable de me vivre, je n'avais pas les outils, je n'étais pas connectée à rien qui aurait pu donner du sens, et ce que j'ai trouvé pour donner du sens c'est dans le spirituel, et je l'ai trouvé dans Alcooliques Anonymes. La grâce d'avoir "accroché" à un mode de vie spirituel est un don, un cadeau, et j'aurais pu n'y avoir jamais accès. Je pratique donc l'humilité comme on pratique un sport de haute voltige, avec assiduité et abnégation et ténacité, parce que sans cela je pourrais perdre les fondements de l'attitude qui pour moi a porté un maximum de fruits. Je ne veux plus jamais revivre dans mes peurs, je ne veux plus jamais consommer.
C'est pour ça que ce midi il faut que je fasse un meeting.
Soir
Je n'ai encore pas fait de meeting. Raisons: aucune de bonne.
Soir
Je n'ai encore pas fait de meeting. Raisons: aucune de bonne.
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