je suis pathétique
Je suis restée trop longtemps au lit. De 21h30 hier soir à 10 heures ce matin. Le sommeil n'était plus tout à fait présent lorsque je me suis extirpée du sommeil, mais une espèce de fatigue écrasante m'a fait rester plus longtemps que nécessaire dans mon bon lit chaud. Dorénavant, les fins de semaine et les jours de congé, je vais mettre le cadran afin que je ne dépasse pas 10 heures au lit. Sinon, la semaine, c'est trop difficile de réajuster à 7-8 heures par nuit.
J'appréhende la semaine à venir. Elle sera épouvantablement occupée. Je crains d'être trop sur l'adrénaline durant le jour, et incapable de faire baisser la tension les soirs et les nuits. Et Dieu seul sait qu'une seule nuit d'insomnie ou de sommeil agité me déglingue complètement pour les jours qui suivent. C'est ainsi que le cycle de stress aigu se met en place. Lorsque la tension ne diminue pas. Ce n'est pas que je suis "en soi" submergée par le stress, c'est que le stress normal et gérable ne redescend plus, d'une certaine façon, lorsque je ne récupère pas bien. Lorsque ça arrive, je n'arrive plus à vivre des journées normales, dans le sens où ça transforme ma façon d'être (sur la défensive), ma façon de gérer les événements (de la façon la plus rapide et efficace possible, même pour les niaiseries, sans prendre le temps de vivre normalement), et d'être avec les personnes (expéditive et ennuyée d'être dérangée). À long terme, je suis épuisée psychologiquement, et proche de l'écoeurantite aiguë, et ce, dans tous les domaines de ma vie. La vie n'a plus de sens, etc.
Je continue à lire le "Journal" de Joyce Carol Oates. Quelle merveille. C'est vraiment dommage qu'il semble n'exister qu'un seul journal d'elle, de 1973 à 1982. Que j'aurais aimé en connaître davantage sur elle, sur tout ce qui a suivi ces années-là. Ce Journal recèle des pépites. Sur l'écriture, l'art, la formidable force de travail et l'esprit réellement original et unique qu'elle a. Dieu que je n'aimerais pas la connaitre (intimement). Ça semble paradoxal, mais pour moi connaître une personne via son écriture et la rencontrer "en vrai" sont deux choses complètement différentes, totalement antinomiques, incompatibles. Je ne sais pas comment exprimer cela, mais je ne l'aime pas comme être humain. Peut-être que les ex-anorexiques ne sont pas faites pour s'aimer. Elles se reconnaissent trop dans leur maniérisme. Et puis, elle est franchement bizarre et immorale dans son écriture. Rien à voir avec sa vie consciente. Ça cache quelque chose, non?
Me voilà à critiquer quelqu'un qui a le génie de la création dans l'écriture, alors que je n'ai pas écrit une ligne digne de mention dans ma vie. Pathétique.
Me voilà à critiquer quelqu'un qui a le génie de la création dans l'écriture, alors que je n'ai pas écrit une ligne digne de mention dans ma vie. Pathétique.
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