crampes, ballonnements, gaz et fatigue
Je suis fatiguée ce matin. Et ce mal de ventre (crampes, ballonnements, gaz), presque constant depuis la semaine dernière. Peu importe ce que j'ingurgite. Les intestins irritables dans toute leur beauté. Très emmerdant. Et un peu angoissée face au travail à faire à mon bureau, aujourd'hui, demain, à jamais. Je pense souvent à me retirer, vivre pauvrement, dans une petite piaule pas chère, et faire mes petites affaires sans déranger personne, et sans être dérangée dans mes rythmes naturels. Aucune ambition, aucun prestige. Le vide, le silence, la paix, et quelques moments de fulgurance suscités par la littérature. Je n'ai que 47 ans et je suis fatiguée à mort par le train-train quotidien et toutes ses manifestations peu reluisantes, encombrantes, épuisantes.
Mais je me trompe, je le sais, le travail c'est bien, c'est mon regard et mon appréciation du travail qui sont biaisés, peut-être parce que je n'apprécie pas la grande chance de faire un travail qui, dans son essence, me plait bien et me valorise, d'une certaine façon. Il faudrait que je me rappelle un peu plus souvent à quel point et dans quelle mesure j'ai tellement souffert d'avoir des jobs peu payantes et peu valorisantes dans le passé, et mes peurs d'être continuellement prise dans un espèce de circuit de précarité dans tous les domaines de ma vie. Maintenant, c'est beaucoup mieux. La vie a passé, l'eau a coulé sous les ponts. J'ai vieilli, j'ai mûri, je me suis encroûtée d'une certaine façon, et j'ai parfois l'impression que la vie serait mieux ailleurs ou autrement. Il faut que je me méfie de cette illusion, que j'apprenne plutôt à concrétiser des projets ou des sortes de rêves genre, plutôt que de fantasmer sur des idées pernicieuses de décrochage et de fuite.
Mais je me trompe, je le sais, le travail c'est bien, c'est mon regard et mon appréciation du travail qui sont biaisés, peut-être parce que je n'apprécie pas la grande chance de faire un travail qui, dans son essence, me plait bien et me valorise, d'une certaine façon. Il faudrait que je me rappelle un peu plus souvent à quel point et dans quelle mesure j'ai tellement souffert d'avoir des jobs peu payantes et peu valorisantes dans le passé, et mes peurs d'être continuellement prise dans un espèce de circuit de précarité dans tous les domaines de ma vie. Maintenant, c'est beaucoup mieux. La vie a passé, l'eau a coulé sous les ponts. J'ai vieilli, j'ai mûri, je me suis encroûtée d'une certaine façon, et j'ai parfois l'impression que la vie serait mieux ailleurs ou autrement. Il faut que je me méfie de cette illusion, que j'apprenne plutôt à concrétiser des projets ou des sortes de rêves genre, plutôt que de fantasmer sur des idées pernicieuses de décrochage et de fuite.
Commentaires
Enregistrer un commentaire