la foi en action

Journée seule au bureau, entrecoupée de quelques coups de téléphones de collègues, concernant entre autres le transfert de mon adjointe et amie au département d'où elle m'a été "prêtée" il y a six ans de cela. C'est comme ça au gouvernement. Des décisions administratives sont prises, et tout d'un coup un département complet est mutilé de son personnel le plus dévoué et compétent. Je garder mon calme et suis bizarrement super sereine. On dirait qu'au plus profond de moi, je m'attends toujours à ce que ce genre de chose inopinée, sortie de nulle part, qui change la vie de fond en comble d'un coup sec sans qu'on s'y soit attendu une seconde et sans qu'on n'y puisse rien, survient et emporte tout sur son passage. C'est ce qu'on appelle les impondérables. Concernant cela, j'ai une méthode: celle de tout remettre, de tout lâcher entre les mains de Dieu, en faisant simultanément tout ce qui est en mon pouvoir d'être humain pour changer les choses s'il y a la moindre minuscule chance que cela soit possible. C'est ainsi que j'envisage les choses, et que je peux rester zen. 

Que peut-on faire lorsqu'on ne peut rien faire? Accepter. Et s'adapter. Et essayer d'entrevoir, à travers les grandes noirceurs, cette petite lueur qu'on ne savait pas exister, et qui apparait tout à coup.