demain est un autre jour

À 30 mg de Celexa, il y aura moins de joie, de vie, mais le stress va moins percuter mon corps et mon esprit (enfin, je l'espère). C'est le prix à payer pour rester en santé (et fonctionner au travail). C'est un peu démoralisant que j'aie besoin de cette béquille. Quelque chose doit manquer à mon système pour que je sois si peu douée pour gérer les variations et soubresauts normaux de la vie. Ou bien je ne suis pas suffisamment en forme spirituellement. Ou mon environnement est toxique, mais je ne crois pas que cela soit le cas. Dans toute vie humaine, il y a des épreuves et des coups durs et ce qu'on peut appeler des mauvaises surprises. C'est la vie. Tout le monde vit ça. Mais nous sommes nombreux à ne pas savoir dealer avec ça. Pourquoi? Probablement que nous ne sommes pas biologiquement tous programmés pour survivre à tout. Notre époque permet que les faibles puissent être médicamentés pour survivre. J'ai des fragilités qui font que peut-être, à une autre époque, dans d'autres circonstances, je serais plus forte, plus folle ou tout simplement morte et enterrée. Un point c'est tout. En 2017, au Québec, Amérique du Nord, je prends 30 mg de Celexa et je hante les meetings d'Alcooliques Anonymes afin de gérer le 85% de ma personnalité malade. (dans AA, on dit que l'alcoolisme c'est 15% la bouteille, 85% les émotions). 

Je crains l'avenir. Ça me rentre dedans pas à peu près. Le départ de ma collègue et tout ce que ça va entraîner m'apparaît comme épeurant, déstabilisant et angoissant. Lorsque j'ai une bonne nuit sans interruption et sans insomnie (comme la nuit dernière) je ressens ça comme un sursis de 24 heures, lorsque je sais que le manque de sommeil ne ruinera pas ma journée, et qu'il y a au moins ça de gagné. J’ai l’impression qu’à ce moment-là je gère mieux mes émotions. 

La journée est finie maintenant. Elle n'a pas été plaisante. Je m'en vais me coucher. Demain est un autre jour.

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