groupe d'attache dans Alcooliques Anonymes: une nécessité
Suis restée seule en fin de semaine, n'ai parlé à personne durant plus de 48 heures. Lorsque j'ai commencé Alcooliques Anonymes il y a 12 ans, j'ai fréquenté un groupe les lundis soirs très religieusement durant cinq ans. C'était un petit groupe d'environ 20 alcooliques en rétablissement et nous nous tenions tissés serrés. Durant la semaine, ils participaient et prenaient part, sans que je m'en rende bien compte à l'époque peut-être, à l'entièreté de ma vie. Ils étaient là sans y être, et c'était un réconfort, un appui, une assise fondamentale, intégrale, je ne me sentais plus jamais seule et isolée en ce monde. C'était mon groupe d'attache AA.
Il est fortement recommandé dans AA d'avoir un groupe d'attache et d'y être un membre responsable, assidu, i.e. qui participe aux décisions du groupe et qui est motivé à donner de sa personne, quoi qu'il arrive. Je l'ai vécu et cela a été un plus dans ma vie. Je me sentais faire partie d'une communauté de personnes qui s'entraident, tel le maillon d'une chaîne, inutile isolé, mais très important et déterminant lorsque soudé aux autres maillons.
Ça fait des lustres que je ne fais pas partie d'une conscience de groupe, comme on dit dans AA. Et traverser des fins de semaine comme je le fais maintenant n'est certainement pas très utile pour personne; je ne fais aucune différence dans la vie de personne, et personne n'a d'impact sur la mienne. Je reste seule, isolée dans mon gentil appartement propre et aéré, vide de toute présence amicale.
Dès le vendredi soir, je me prépare mentalement pour la semaine qui viendra, et mes gestes et mes pensées sont projetés vers ces lendemains qui ne chantent pas de gracieuses mélodies mais m'envahissent sournoisement, et par cela je n'arrive pas à décrocher vraiment du travail. Le lundi arrive, et c'est comme si je n'avais jamais quitté le bureau (...).
Je ne vis pas mon moment présent. Je me projette constamment vers autre chose qui n'a pas de réalité au moment où je fais mes petites activités minuscules, et cette incessante projection vers ce qui n'existe pas encore nourrit mes peurs et mon anxiété et mes craintes. Je vis dans un futur qui n'existe pas et qui ne sera certainement pas ce que j'imagine dans la béance de mes temps morts vécus seule, seule dans ma tête. Ce n'est pas sain et je ne suis pas heureuse. Il est plus que temps que je me "magasine" un autre groupe d'attache. Ça urge.
Il est fortement recommandé dans AA d'avoir un groupe d'attache et d'y être un membre responsable, assidu, i.e. qui participe aux décisions du groupe et qui est motivé à donner de sa personne, quoi qu'il arrive. Je l'ai vécu et cela a été un plus dans ma vie. Je me sentais faire partie d'une communauté de personnes qui s'entraident, tel le maillon d'une chaîne, inutile isolé, mais très important et déterminant lorsque soudé aux autres maillons.
Ça fait des lustres que je ne fais pas partie d'une conscience de groupe, comme on dit dans AA. Et traverser des fins de semaine comme je le fais maintenant n'est certainement pas très utile pour personne; je ne fais aucune différence dans la vie de personne, et personne n'a d'impact sur la mienne. Je reste seule, isolée dans mon gentil appartement propre et aéré, vide de toute présence amicale.
Dès le vendredi soir, je me prépare mentalement pour la semaine qui viendra, et mes gestes et mes pensées sont projetés vers ces lendemains qui ne chantent pas de gracieuses mélodies mais m'envahissent sournoisement, et par cela je n'arrive pas à décrocher vraiment du travail. Le lundi arrive, et c'est comme si je n'avais jamais quitté le bureau (...).
Je ne vis pas mon moment présent. Je me projette constamment vers autre chose qui n'a pas de réalité au moment où je fais mes petites activités minuscules, et cette incessante projection vers ce qui n'existe pas encore nourrit mes peurs et mon anxiété et mes craintes. Je vis dans un futur qui n'existe pas et qui ne sera certainement pas ce que j'imagine dans la béance de mes temps morts vécus seule, seule dans ma tête. Ce n'est pas sain et je ne suis pas heureuse. Il est plus que temps que je me "magasine" un autre groupe d'attache. Ça urge.
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