il n'y a pas péril en la demeure

Jusqu'au mois de novembre, je n'aurai tout simplement jamais d'argent de disponible. Lorsque j'aurai payé mon loyer, ma passe d'autobus, mes assurances pour l'appartement, la pension mensuelle de ma petite, ma contribution aux REER, il n'y aura plus rien de ma paie de jeudi le 31 août. L'autre paie, à la mi-septembre, va éponger ma carte de crédit. La paie suivante, le loyer d'octobre. La paie de la mi-octobre va couvrir la moitié des frais de scolarité d'automne de ma petite. La paie de la fin octobre va payer mon loyer et me permettra de survivre sans toucher à ma carte de crédit (je l'espère). La paie de la mi-novembre va couvrir la dernière tranche des frais de scolarité de ma fille, et enfin la paie de la fin novembre va payer mon loyer et me permettre, je l'espère, de ne pas trop toucher à ma carte de crédit et respirer un peu (i.e. ne pas me contraindre en tout). À cette même période, je vais changer d'échelon salarial, ça va me faire un peu plus d'argent, et normalement la paie de la mi-décembre devrait me permettre de souffler davantage de façon substantielle, pour la première fois depuis juillet. À Noël, je devrais avoir suffisamment d'argent pour gâter ma fille, et l'inviter, elle et son amoureux, pour un gentil repas des fêtes de fin d'année sans mettre mon budget au rouge. Si je fais un peu de temps supplémentaire cet automne, il est certain que j'aurai plus de marge de manoeuvre. Et si mon ex-mari se trouve un travail, nous retrouverons la façon que nous avions de nous diviser les dépenses de notre fille de façon moins contraignante pour moi (au prorata de nos salaires). 

Bref, en tant que fonctionnaire, je ne suis pas riche. Loin de là. Mais disons que c'est une passe plus difficile, et qu'il n'y a pas péril en la demeure. J'ai un travail, un toit sur la tête, ma fille va bien et personne n'est mort.

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