faire confiance en la vie, un beau cliché utile

L'important, c'est de faire confiance en la vie. Ça ne veut pas dire grand-chose comme ça, ça fait cliché, mais il n'y a tellement rien de "coulé dans le béton", rien de permanent ni de sûr dans la vie. Il faut que j'entretienne une certaine souplesse, une décontraction, pour moi-même, en tout temps. Faire confiance en la vie c'est me faire confiance, et savoir, ressentir, que lorsque ce sera le temps d'agir, de faire bouger les choses, de passer à l'action, je sera entièrement prête et disponible. Et arrêter de me gruger lorsque c'est le temps de refaire mes forces et prendre soin de moi. De ne pas me laisser envahir par les craintes et les peurs et l'angoisse lorsque je ne peux pas agir, lorsque le temps n'est pas venu d'intervenir, et que m'inquiéter exagérément n'est pas viable à long terme et me dessert. 

Partout et en tout temps, il y aura des obstacles. Partout et en tout temps, il y aura des alliés qui seront là pour moi si je manifeste le besoin d'être aidée et soutenue (je veux le croire). Je ne vis pas au Sierra Leone ou en République démocratique du Congo*. Je suis au Québec, Canada, et je peux me fier que j'ai des droits, que je peux les faire entendre, que je ne suis pas en danger de mort, que mon intégrité et ma liberté ne sont pas mises en cause. Je vis dans un pays où je peux sans me tromper penser qu'il est de mon devoir de m'assurer d'être la meilleure version de moi-même, parce que c'est possible d'y parvenir, et parce qu'ainsi j'honore ma famille, mes amis, mes alliés, mon pays et mon Dieu. 

Je ne veux pas penser autrement.

* En nommant ces pays, mon intention n'est pas de dénigrer qui ou quoi que ce soit. Je le fais à titre de femme privilégiée qui vit dans un pays démocratique, protégée par la Charte canadienne des droits et libertés dont le but est de protéger les droits des citoyens (personnes juridiques) contre les actions, les politiques et les lois du gouvernement, et insérée dans la constitution du pays.