un autre monde
J'ai pris deux comprimés de codéine hier après-midi et je ne sais pas pourquoi, cela m'a donné un buzz, léger certes, mais un effet calmant et euphorisant pareil. J'étais avec l'ami AA qui, normalement, malgré sa bonté et sa merveilleuse générosité de très bon membre des Alcooliques Anonymes, me rend relativement folle avec ses clichés et autres phrases toutes faites et sa façon lamentable de se comporter, genre gros patapouf un peu maladroit, du style éléphant dans un magasin de porcelaine. Hier après-midi donc, j'étais relax, confortable avec l'homme en question et mes deux comprimés de codéine ingurgités pour cause de migraine, et j'ai ri aux éclats à une couple de ses jokes, ce qui est digne de mention, cette aventure ne m'étant jamais arrivée avant. Lorsqu'il est parti, je ne voulais pas qu'il parte. Je voulais garder le même buzz et ne plus bouger de ma chaise jusqu'à la fin du monde. Après, j'ai un peu angoissé, en me sentant si bizarrement pas tout à fait moi-même, un peu décalée, que j'ai regardé une série pour me changer les idées ce qui m'a sérieusement angoissée davantage, ensuite j'ai lu un magazine français tout à fait anodin qui m'a énervée avec ses espèces de reportages sur la mode qui, ces jours-ci, ressemble à du gros n'importe quoi, et finalement, après un bain bouillant, je me suis fait une pizza congelée (sans gluten), que j'ai avalée et qui n'a en rien diminué l'effet un peu oppressant de la médication.
Au regard de cette histoire, je me rends compte que j'ai vraiment changé, évolué. Je me sens beaucoup mieux lorsque j'ai toutes les facultés que Dieu m'a données. C'est moins mélangeant. Lorsque je suis dans la réalité, je prends des décisions qui sont basées sur la réalité, il n'y a pas de biais et c'est ce qu'il y a de mieux pour juguler mon anxiété. Hier après-midi, c'est comme si j'étais dans une autre réalité et je savais que toutes les idées et émotions qui montaient n'étaient pas toute à fait fiables et ajustées, et je me suis abstenue de prendre en considération les mini manifestations de mon cerveau déréglé qui sont apparues genre: cet ami AA je ne le mérite pas, je devrais m'en débarrasser avant de lui faire davantage de mal (...). J'ai été presque sur le point de le texter pour lui annoncer ma fameuse résolution avant de m'arrêter à la dernière seconde, à peu près certaine que j'étais à la veille de faire un drame pour absolument rien... alors que c'est un des derniers amis membres des Alcooliques Anonymes qui me reste. Ce matin, me revoilà redevenue moi-même, prête (...) à entreprendre cette journée de lundi au bureau. Sobre et lucide (...).
Au regard de cette histoire, je me rends compte que j'ai vraiment changé, évolué. Je me sens beaucoup mieux lorsque j'ai toutes les facultés que Dieu m'a données. C'est moins mélangeant. Lorsque je suis dans la réalité, je prends des décisions qui sont basées sur la réalité, il n'y a pas de biais et c'est ce qu'il y a de mieux pour juguler mon anxiété. Hier après-midi, c'est comme si j'étais dans une autre réalité et je savais que toutes les idées et émotions qui montaient n'étaient pas toute à fait fiables et ajustées, et je me suis abstenue de prendre en considération les mini manifestations de mon cerveau déréglé qui sont apparues genre: cet ami AA je ne le mérite pas, je devrais m'en débarrasser avant de lui faire davantage de mal (...). J'ai été presque sur le point de le texter pour lui annoncer ma fameuse résolution avant de m'arrêter à la dernière seconde, à peu près certaine que j'étais à la veille de faire un drame pour absolument rien... alors que c'est un des derniers amis membres des Alcooliques Anonymes qui me reste. Ce matin, me revoilà redevenue moi-même, prête (...) à entreprendre cette journée de lundi au bureau. Sobre et lucide (...).
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