énervée

Dans la vie il ne faut pas s'attendre à ce que les choses ne changent pas. Ce serait ridicule de penser ça. Pourtant, mon sentiment (comme à peu près tout le monde peut-être) est que lorsque c'est beau et bon et vrai il est injuste et cruel que cela finisse. Cette vision des choses est étroite. Cette vision des choses est absurde. Cette vision des choses est irréaliste. Cette vision des choses est infantile. Cette vision des choses est naïve. Cette vision des choses est puérile. Cette vision des choses est immature. Cette vision des choses est insignifiante.  Cette vision des choses doit se terminer maintenant et pour toujours. Même s'il est si doux d'être idéaliste, naïve, immature, puérile et toutes ces choses-là nulles et non avenues quand on a atteint l'âge respectable de 48 chandelles genre.

Je dois voir le départ de ma collègue comme quelque chose qui n'est pas une tragédie, une horrible injustice et un coup du sort. C'est ma vision qui fait mon destin, en un sens, mais ce matin, ma vision est voilée par le fait que c'est l'avant-dernier lundi avec ma collègue et que je trouve ça terrible de me le rappeler. Les heures passent, et puis un jour elle ne sera plus là. C'était confortable avec elle, et puis un jour elle ne sera plus là. Me suis-je trop attachée? Je ne crois pas. On ne peut tout de même pas vivre sa vie en se refusant toute forme d'attachement en vue d'éviter d'éventuelles souffrances. Franchement, je ne veux pas vivre comme ça.

Comme d'habitude, chercher l'équilibre. Putain d'équilibre. Putain de maturité. Putain de rides, de taches brunes, de peau molle, d'énergie à zéro, d'insomnie et de carence affective et sexuelle. Fuck la vieillesse! Fuck tout le monde! Fuck la vie! Fuck la mort. 

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