le chemin le moins fréquenté: la joie dans le pire

Et bien, la vie continue n'est-ce pas? Quoi qu'on fasse, quoi qu'on pense, les heures s'égrènent et apportent leur lot de joie et d'emmerdements. Hier j'ai travaillé une partie de la journée après une des pires nuits d'insomnie que j'ai vécue dans ma vie. Les démangeaisons ont fatalement eu raison de mon sommeil. Et elles étaient intenses! Rien n'y a fait, ni les antihistaminiques, ni la valériane, ni le crémage intégral de tout mon corps avec une bonne grosse crème grasse des familles sans parfum, hypoallergène, etc. Je me suis levée dans un état absolument lamentable, mais j'étais contente d'aller travailler, parce que, aussi bizarre que cela paraisse, lorsque je suis au bureau, il semble que mon corps comprend que je ne peux pas être hypothéquée, malade, inadéquate, patraque ou détraquée, et la vie roule, et je fais mes trucs, peu importe mon état, parce que je n'ai pas le choix. À la maison, c'est une autre paire de manches, j'ai l'impression que mon système comprend qu'il peut se relâcher et me faire des sales coups de traître, et c'est ici dans mon joli appartement propre et ordonné que je vis mes pires moments de détresse corporelle genre. 

J'ai lu hier d'une claque le bouquin de Christianne Northrup, La sagesse de la ménopause, et comme tous les bouquins sur la ménopause que j'ai lus à date, il n'y a pas de solution miracle mais toutes sortes de théories intéressantes qui peuvent servir de référence. Je vois mon médecin jeudi. Je vais quand même lui parler de mes fameuses démangeaisons et de mes non moins fameuses nuits d'insomnie. Pour l'instant, comme d'habitude, j'essaie d'accumuler un maximum d'informations, afin de ne pas me sentir impuissante et vainement souffrante pour rien. J'ai commencé aussi, depuis dimanche dernier, à me faire des smoothies super santé avec un paquet de légumes verts et leurs dérivés et toutes sortes d'autres excellentes choses, etc, ça ne peut pas me faire de mal. Comme d'habitude, j'essaie de mettre toutes mes chances de mon côté. Il n'y a franchement pas d'autre alternative lorsqu'on n'est pas encore trépassé.

Bizarrement, mon mental est bon, et fort. Je me sens hyper énergétique et enthousiaste. Je suis dans une zone de complète humilité. C'est ça le chemin le moins fréquenté, non?