ménopause: personne ne parle de ça
Ménopause. Personne ne parle de ça. Les jeunes discutent de tout et de n'importe quoi dans les médias sociaux; concernant la ménopause il n'y a que des études et des compte-rendus et des listes de désagréments et les femmes n'en parlent pas, ou à peine (faut dire que les femmes ménopausées ne sont pas nécessairement friandes d'internet et de médias sociaux, pas comme les jeunes qui sont nés avec internet). Bien sûr, j'ai trouvé le dr Christiane Northrup, dont j'ai lu deux de ses bouquins, et Menopause Barbie (quel nom!), sur youtube qui est super intéressante et pertinente (c'est un médecin). Et des bouquins intelligents et bien faits aussi genre Menopause Confidential du dr Tara Allmen, Mais il me semble qu'il pourrait y avoir plus de matériel, et moins de ces espèces de trucs épouvantables et super épeurants qui sont répétés sans cesse et interminablement sur le fait que la ménopause serait comme une espèce de maladie grave dont on ne passe pas au travers indemne genre. Il me semble que je reste toujours sur ma faim concernant ce sujet. Au moins cela a l'avantage de me tenir éveillée et à l'affut de tout ce qui pourrait être publié ou diffusé. C'est stimulant, quelque part.
Parlé à ma mère cet après-midi. Elle prend des hormones (oestrogène et progestérone) depuis qu'elle a 52 ans. Elle en a 78. Me semble que c'est long longtemps son truc. Je ne sais même pas si c'est normal qu'on prescrive à une femme des hormones jusqu'à sa mort. Nonobstant cette histoire d'hormones, la conversation avec ma mère m'a déprimée. Qu'elle est déficiente, cette femme, côté affectif. Ça fait toujours un peu mal d'être la fille de ma mère. C'est, très objectivement, une mère indigne. Et je pèse mes mots. Des fois je me dis qu'elle serait mieux morte, ou que je la préférerais morte. Au moins, je pourrais me remémorer les bons moments, au lieu de continuer à endurer (encore et toujours) les mortelles petites griffures au coeur qu'elle nous fait sans même s'en apercevoir, mes soeurs et moi. Mais je me méprends sûrement. C'est la peine (séculaire dans mon cas pratiquement) qui me fait ressentir et écrire des horreurs pareilles.
Ma mère m'a dit tantôt que sa propre mère ne lui avait jamais dit qu'elle l'aimait. À la place du coeur de ma mère, il y a un grand trou vide. Elle ne peut rien donner. Je le comprend parfaitement. Ça ne m'empêche pas d'en souffrir (encore et toujours, quoiqu'avec beaucoup moins d'acuité qu'avant).
Ma pauvre chère mère, si elle savait à quel point je suis navrée pour elle, pour toutes ses souffrance, et à quel point je l'aime. Le ciel sait à quel point.
Parlé à ma mère cet après-midi. Elle prend des hormones (oestrogène et progestérone) depuis qu'elle a 52 ans. Elle en a 78. Me semble que c'est long longtemps son truc. Je ne sais même pas si c'est normal qu'on prescrive à une femme des hormones jusqu'à sa mort. Nonobstant cette histoire d'hormones, la conversation avec ma mère m'a déprimée. Qu'elle est déficiente, cette femme, côté affectif. Ça fait toujours un peu mal d'être la fille de ma mère. C'est, très objectivement, une mère indigne. Et je pèse mes mots. Des fois je me dis qu'elle serait mieux morte, ou que je la préférerais morte. Au moins, je pourrais me remémorer les bons moments, au lieu de continuer à endurer (encore et toujours) les mortelles petites griffures au coeur qu'elle nous fait sans même s'en apercevoir, mes soeurs et moi. Mais je me méprends sûrement. C'est la peine (séculaire dans mon cas pratiquement) qui me fait ressentir et écrire des horreurs pareilles.
Ma mère m'a dit tantôt que sa propre mère ne lui avait jamais dit qu'elle l'aimait. À la place du coeur de ma mère, il y a un grand trou vide. Elle ne peut rien donner. Je le comprend parfaitement. Ça ne m'empêche pas d'en souffrir (encore et toujours, quoiqu'avec beaucoup moins d'acuité qu'avant).
Ma pauvre chère mère, si elle savait à quel point je suis navrée pour elle, pour toutes ses souffrance, et à quel point je l'aime. Le ciel sait à quel point.
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