je dois arriver à stopper mon mental qui baigne dans le catastrophisme

La moitié de mon cerveau ne fonctionne pas correctement ces jours-ci. C'est les pilules pour dormir, l'Elavil pour les intestins, et la codéine lorsque le Motrin n'a pas fonctionné et que je ne veux pas passer directement à l'autre médicament dont je ne me rappelle jamais le nom et qui est super fort et qui me rend davantage confuse... Je ne suis pas très stable côté émotionnel. Pour traverser sans soubresaut mes journée. Et cette espèce de confusion mentale, qui fait que je cherche mes mots, que je ne suis pas capable de réfléchir avec aisance. Et hier, j'ai fait l'appel fatal à la candidate qui m'apparait la plus apte à prendre le poste de ma collègue. Celle-ci doit partir dans les prochaines semaines, il n'y a pas de date précise, et c'est la même chose pour la nouvelle recrue qui devra passer à travers une processus d'enquête avant de commencer officiellement. Alors à partir de maintenant les carottes sont cuites, comme on dit, on ne peut plus reculer, les choses se feront, que je le veuille ou non, et très vite, et sans date précise ce qui me déstabilise. Mon attitude avec mon gestionnaire, dans ces circonstances, m'apparait hautement risible, parce que je le trouve attirant (un peu), je joue aux midinettes avec, ce qui n'est tellement pas mon genre. Ça doit être les maudites pilules qui me font agir avec cette espèce de sinuosité de femelle en chaleur, et je dois arrêter maintenant. Quand même, ce n'est pas moi, et je me déteste après. Ce n'est pas à cause que je suis en manque de sexe de façon criante que cela doit apparaitre dans mes rapports professionnels (...). Je veux et dois rester à la hauteur.

Aujourd'hui je demande à Dieu de me donner la force de traverser cette belle journée avec sérénité, et de me donner le courage d'être utile et fiable et généreuse dans mes rapports avec autrui. C'est mardi, je vais faire un meeting ce midi. La partie la plus importante pour mon âme. Bien sûr je ne fais pas assez de meetings. Mais au moins je considère celui du mardi midi comme étant sacré, et je ne l'esquive pas, ce qui est quand même bien.

20h06 
La fille a signé la paperasse. Elle s'est trompée de date. Nervosité? Incompétence? Putain cela m'a déclenchée une angoisse, genre, et puis si finalement elle est super poche? Etc.

Et puis merde. Et ma directrice qui est encore à l'hôpital, après s'être fait extraire la vésicule biliaire la semaine dernière. Je suis un peu inquiète disons. Putain si j'étais capable de vivre mon moment présent avec sérénité. C'est juste ça que j'veux. Le reste...j'ai tellement pas de contrôle, que ça dépasse l'entendement. Alors, il faut que je sois lucide, intelligente, allumée, et que je DÉCROCHE.