prendre conscience de son impuissance mais sourire quand même
Nous sommes lundi 11h19, c'est congé aujourd'hui (Action de grâces), je me suis levée à 9 heures, après une bonne nuit de sommeil bienfaitrice. Deux bonnes nuits en ligne, c'est la fête. On se contente de peu lorsqu'on vieillit. Peut-être est-ce le secret du bonheur, prendre conscience et bien intégrer et jouir des petits moments minuscules qui, à vingt ans, nous auraient laissé complètement indifférents (...). Alors oui, je change. Le temps fait son temps et donne aux choses une aura unique, inespérée. Pourquoi cela? Aucune idée. Mais je change parce que mon regard sur les choses change. Peut-être est-ce le sentiment que quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, on ne peut pas forcer les choses, elles surviennent et passent. Il faut alors prendre conscience de la valeur éphémère de ces choses, et jouir de leur plénitude lorsqu'elles sont disponibles. Et accepter que les choses peuvent être belles et bonnes, malgré le chaos, la violence, la maladie et les innombrables souffrances de la vie humaine. Accepter les contradictions, les paradoxes, les échecs, les reculs, et jouir de ce qu'ils peuvent nous apprendre fondamentalement, c'est-à-dire l'impermanence de toute chose. Être rigoureux et courageux c'est trouver la joie en toute chose, malgré que cela puisse être considéré comme excessivement futile. Me concernant, j'ai longtemps éprouvé du ressentiment et du dégoût face aux gens heureux ou qui semblaient vouloir adopter quoi qu'il arrive une posture jovialiste. Et bien, maintenant je crois réellement que c'est la meilleure attitude à adopter. Et puis, en bout de ligne, qu'est-ce qui va être le plus constructif, le plus sain, le plus énergisant, le plus utile. Se recroqueviller dans sa coquille ou se montrer optimiste, sans mièvrerie bien sûr. Et passer à l'action, apprendre, comprendre, et se rendre compte qu'on est impitoyablement ignare en toute chose. Mais bon, ça c'est autre chose.
Commentaires
Enregistrer un commentaire