siestes tellement bonnes qu'elles surpassent toute autre expérience humaine

J'ai pris congé hier. Incapable d'aller travailler. S'il avait fallu absolument y aller, je me serais pointée. Mais bon, ce n'était pas le cas... Ce matin, je suis "reposée". Je dois abandonner Zézette à son sort (i.e. dormir toute la journée), et faire ce que j'ai à faire (gagner ma vie). Je suis allée à la bibliothèque hier, j'ai pris "La stratégie des antilopes" que j'ai commencé à lire en après-midi. Moins percutant qu'un "Papa de sang" et "Une saison de machettes" de Jean Hatzfeld. Il faisait extrêmement beau, j'ai ouvert les fenêtres, l'air sentait bon, c'était très agréable, ça faisait 7 mois que je n'avais pas aéré l'appartement sérieusement. J'ai fait une "fausse sieste", i.e. je me suis reposée la tête sur le dossier du fauteuil, bien enroulée de couvertures tendres, rien dans la tête, dans un abandon total; ça, c'est mon vice caché, c'est la meilleure et la pire chose que je puisse faire, ces espèces de siestes de l'après-midi, si bonnes, si délicieuses, trop même (rien au monde ne les surpassant). Lorsque je sors de ces siestes où je ne dors pas vraiment, je suis, pour le reste de la journée, un peu pâteuse, ou vaseuse, et ce n'est pas bien. C'est pour ça que je considère ces siestes absolument contre-productives, elles ne servent qu'à l'oubli et le repli, et c'est tout-à-fait ce dont je dois me méfier en cette période de ma vie où je tiens, semble-t-il, à ce qu'il ne se passe RIEN. Et quand je dis rien, c'est vraiment rien. J'ai pris la furieuse tangente dangereuse si connue de moi-même du vide, du repli et du rien depuis le départ du bureau de mon adjointe, ma très aimable amie, et les meetings AA se font rares, je sais pertinemment que je ne suis pas dans une bonne track, et cela me fait un peu peur. C'est mon maillon faible, celui qui pourrait me faire du tort, à long terme. C'est déjà commencé.

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