mon âme

Ce matin je me sens comme une enfant qui a joué avec tous les jouets disponibles autour d'elle et qui s'en est définitivement lassée, alors qu'auparavant elle se serait battue pour les garder pour elle seulement, sans jamais pouvoir ou vouloir les partager, et plus important encore, sans avoir eu aucune envie de jouer avec les autres enfants. Je me sens exactement comme ça, moi et mes livres, mes petites courses, mon ménage et la paix de l'appartement et les longues heures de sommeil et les siestes réconfortantes, et les repas santé devant un magazine, un journal ou une série. Toutes ces choses, qui sont bonnes en soi, on s'en lasse, et elles ne laissent rien de plus que leur matérialité éphémère. Elles servent la vie, elles ne la donnent pas. Je suis en train de m'étioler dans ces petites choses du quotidien qui sont vécues dans la solitude bienheureuse, mais qui ne participent pas à quelque chose de plus que ce qu'elles ont à donner et leur finalité qui reste limitée. Mon travail non plus ne nourrit pas mon âme. Pour moi, le chemin que je dois prendre est spirituel. Mon âme doit être secourue en quelque sorte. Malheureusement, avec mes petites activités et mes petites joies domestiques, je n'arrive pas à nourrir mon âme (à mon grand dépit). Celle-ci demande de l'effort et une discipline afin que je sorte de moi-même et que j'aille vers les autres. C'est essentiel et je le sais. Si je ne le fais pas, je vais définitivement sombrer dans la dépression et la médiocrité. Je dois sortir de mon trou, et donner de moi-même aux autres. Si je ne me donne pas aux autres, il ne restera plus rien pour moi, aussi paradoxal que ça puisse paraître.

soir
Ce midi j'ai fait un meeting. Le bonhomme était intéressant mais je n'ai rien ressenti. Je me demande pourquoi. Dommage.

J'ai pris une décision: je vais réessayer d'arrêter Celexa. Aujourd'hui, j'ai passé de 30 mg à 20 mg. Je vais faire ça une semaine et ensuite je verrai.

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